Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 10 mars 2016

Combien de soldats d’Allah dorment dans les casernes françaises ?


La Grande Muette tend à devenir la Grande voilée.



On savait que la France n’était plus un État (tout au plus un pâle gouvernorat, une sorte de super-préfecture européenne), qu’il n’était, par conséquent, plus réellement gouverné (les soi-disant dirigeants passant, désormais, leur temps à organiser la substitution de peuple, comme la subversion de ses mœurs) et, consécutivement, que les principaux attributs de sa puissance n’étaient plus que des vestiges muséaux, quand ils ne furent pas bradés à l’encan.

On saura aussi, dorénavant, que les quelques soldats qui composent notre rachitique armée de terre, sont des djihadistes potentiels (sorte d’agents dormants) quand ils ne sont pas, tout simplement, des mahométans « modérés », leur pacifisme s’expliquant, pour l’essentiel, par le fait qu’ils n’ont pas encore été tentés de retourner leurs armes contre le drapeau tricolore qu’ils ont juré de servir.

Un de ceux-là, Manuel Broustail, a été pris la main dans le sac, alors qu’il passait les portiques de sécurité de l’aéroport de Fès (Maroc). Comble de l’inefficacité du prétendu état d’urgence conjugué à une tout aussi platonique surveillance renforcée des gares et aérogares, notre militaire en goguette avait pu décoller de France, tandis qu’il transportait armes blanches, cagoules, bonbonne de gaz, treillis militaires et matraque rétractable.

Loin d’être inspiré par les mânes de Bob Denard et autres illustres chiens de guerre, cet ancien militaire du Génie, âgé de 31 ans, natif de Rouen et habitant Angers, s’était converti à l’islam salafiste, n’hésitant pas à effectuer au grand jour des entraînements de type commando, notamment à proximité de parcs publics.

Ce nouveau soldat d’Allah était connu des services de renseignements puisque même le ministre de l’Intérieur avait jugé opportun de l’assigner à résidence, dans le cadre de l’état d’urgence. Celui-ci, une fois levé, permit à Ben Broustail de se tailler par les airs en toute légalité et sans éveiller le moindre soupçon quant au contenu peu orthodoxe de ses bagages.

Ce fait navrant et récurrent soulève toute une série de graves problèmes qui sont autant de pièces à charges dans le lourd dossier de l’inconséquence révoltante et criminelle de la clique insane qui gouverne. Son idéologisme conduit à accepter (bien que ce ne soit pas tout à fait le cas en l’espèce) n’importe qui au sein des administrations régaliennes (police, justice, défense), au prétexte de ne pas discriminer.

Combien, en effet, sont ceux qui, sur les porte-avions ou dans les casernes, vouent une allégeance tenace à l’Oumma (nation des croyants islamiques) plutôt qu’à la France – laquelle est sommée de s’effacer derrière une abstraite et absconse « République » ?

Comment qualifier un système proprement défaillant qui filtre le moustique en laissant passer le chameau ? La réponse est contenue dans la récente circulaire du 18 février 2016, par laquelle le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, incite les préfets à ouvrir les dispositifs administratifs et financiers « d’intégration républicaine » aux « réfugiés statutaires que le pays s’est engagé à accueillir au cours des deux prochaines années dans le contexte de la crise migratoire internationale ».

La Grande Muette tend à devenir la Grande voilée.

Aristide Leucate