Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 8 janvier 2016

30 employés interdits d'accès au tarmac de Genève Cointrin


Sur décision de la police genevoise, le badge d'accès au tarmac de l'aéroport de Genève a été retiré fin décembre à une trentaine de personnes travaillant sur le site. L'information, révélée vendredi par «Le Temps», a été confirmée par le porte-parole de Cointrin Bertrand Stämpfli.

Les raisons qui ont incité la police à demander ces retraits d'accès au tarmac n'ont pas été communiquées à l'aéroport de Genève. «Nous n'avons pas pris part à la décision», a relevé Bertrand Stämpfli. Tout laisse cependant à penser que ces mesures d'interdiction font partie de la révision des procédures de sécurité à l'aéroport, voulue par les autorités.

Le conseiller d'Etat Pierre Maudet s'était saisi de la question après la découverte récente que deux Français radicalisés avaient été employés comme bagagistes sur le site de Cointrin. Le magistrat avait alors annoncé l'envoi de policiers supplémentaires à l'aéroport et le renforcement du contrôle des badges d'accès.

Les deux anciens bagagistes qui ont servi d'alerte sont fichés S par la France depuis novembre. Quand ils ont été placés dans la catégorie des personnes à surveiller pour radicalisation islamique par les autorités de l'Hexagone, ils ne travaillaient plus à l'aéroport de Genève.

Auparavant, les personnes bénéficiaient d'un badge d'accès au tarmac pour cinq ans. Cette durée a été ramenée à deux ans. Les accréditations sont retirées sur la base de renseignements ou de contrôles aléatoires. Quelque 10'000 personnes travaillent à l'aéroport de Genève, dont une grande partie a accès au tarmac.

ATS