Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 4 décembre 2015

Anatoli Zemlianka est le bourreau de l'espion russe décapité




«Le tueur présumé a été identifié comme un résident de Noïabrsk, d'ethnie russe», a affirmé Ramzan Kadyrov dans un message publié sur son compte Instagram. Selon la chaîne de télévision russe Life News, il s'agit d'Anatoli Zemlianka, 28 ans, un homme recherché par la police russe.

Noïabrsk est une ville productrice de gaz de 100'000 habitants, située dans la péninsule de Iamal en Sibérie Occidentale, à environ 2.250 kilomètres au nord-est de Moscou. Une vidéo diffusée mercredi par l'EI montre un jeune prisonnier, portant une barbe et vêtu d'une tunique orange comme celle que ce groupe jihadiste oblige ses victimes à enfiler, confessant avoir été recruté par les services de renseignements russes pour recueillir des informations sur l'EI et sur ses membres dans le Caucase.

La victime: un orphelin de l'Oural

Un jihadiste de l'EI parlant également russe s'adresse aux autorités russes pour assurer que leurs troupes seront défaites et leurs soldats tués. La vidéo se termine par la décapitation du détenu. Ramzan Kadyrov a identifié la victime comme Magomed Khassiev, un orphelin originaire de l'Oural adopté par une femme tchétchène.

Selon le président tchétchène, il s'appelait Evguéni Ioudine jusqu'à sa conversion à l'islam et vivait depuis trois ans à Maïkop (Caucase du Nord). Sa mère adoptive a déclaré à Life News qu'il avait pris ses distances avec sa famille adoptive et qu'elle ne savait pas qu'il était en Syrie. Ramzan Kadyrov a nié vendredi qu'il s'agisse d'un espion russe, tout en reconnaissant le fait que les services de sécurité russes opèrent en Syrie. «Nous n'avons jamais caché le fait qu'il y a des groupes opérant en Syrie pour (...) neutraliser les terroristes qui présentent une réelle menace contre la Russie ou profèrent de telles menaces», a-t-il écrit.

AFP