Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 19 novembre 2015

Mis en garde du FBI contre des menaces d'attentats au Saint-Siège, à Rome



Sur son site internet, l'ambassade des Etats-Unis à Rome énumère les sites «identifiés comme cibles potentielles» par le FBI (police fédérale américaine): la place Saint-Pierre à Rome, le Duomo et la Scala de Milan, «les églises, synagogues, restaurants, théâtres et hôtels» des deux plus grandes villes de la Péninsule.

«Des groupes terroristes peuvent utiliser des méthodes similaires à celles utilisées dans les récents attentats de Paris», ajoute l'ambassade, en appelant les Américains à la «vigilance» mais sans pour autant leur déconseiller directement de se rendre dans ces lieux.




Suspects signalés

En outre, Le FBI a signalé mercredi cinq suspects aux forces de sécurité italiennes, qui «travaillent pour (les) identifier», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, à la télévision Rai 3.

«Le ministère de l'Intérieur a déjà expliqué plusieurs fois que nous étions à des niveaux d'alerte très élevés pour les sites symboliques», a rappelé M. Gentiloni, alors que les mesures de sécurité ont été renforcées autour de ces sites, et en particulier au Vatican. «Nous prenons toujours les signalements d'alerte au sérieux, surtout quand ils viennent des Etats-Unis», a-t-il insisté.

Appel au calme

Alors que les mises en garde du FBI s'étalaient en une de la presse italienne, le ministre a appelé au calme: «Nous ne devons pas devenir prisonniers de ces alertes, ce serait un cadeau à Daesh», l'acronyme en arabe de l'organisation de l'Etat islamique (EI).

Au lendemain des attentats de Paris, l'Italie est passée au niveau 2 de l'alerte sécurité, juste un cran en-dessous du niveau maximal déclenché en cas d'attentat sur son sol.

A Rome, où patrouillaient déjà 1'300 militaires, 700 hommes supplémentaires ont été déployés dans les rues, le métro, les centres commerciaux... Selon les médias, le nombre de sites identifiés comme à risque est passé de 90 à 150.

Mercredi, la police a aussi contrôlé plusieurs «Bed and Breakfast» de Rome, pour tenter de trouver un suspect recherché par les autorités françaises, selon des médias italiens.

Jihadistes surveillés

Régulièrement citée comme cible par la propagande de l'EI, l'Italie n'a vu qu'une cinquantaine de ses résidents partir se battre au côté de l'EI en Syrie, et les jihadistes présumés y sont étroitement surveillés, selon des experts du renseignement.

Selon le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, 55 suspects islamistes ont été expulsés depuis le début de l'année, dont quatre imams radicaux.

AFP