Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 19 novembre 2015

Afrique: des fillettes kamikazes…


Des attentats kamikazes d’un genre nouveau ont lieu depuis des mois en Afrique occidentale. Des jeunes femmes et des fillettes âgées à peine d’une dizaine d’années sont utilisées par des organisations terroristes comme des bombes humaines afin de perpétrer des attentats spectaculaires à l’explosif dans les lieux publics et des lieux de culte musulmans en passant à travers le maillage sécuritaire. Cette tactique fort repréhensible est quasiment imparable pour le moment.

L’organisation Boko Haram s’est rabattu sur ce stratagème afin de destabiliser les services de sécurité.

En moins de 24 heures, des attentats kamikazes multiples ont semé la mort et la désolation dans des marchés et des mosquées dans le Nord-Est du Nigéria.

Le Président Muhammadu Buhari a fixé un délai d’un mois aux principaux chefs militaires du pays pour « écraser » Boko Haram. Mais l’usage par cette organisation terroristes de tactiques exploitant les spécificités inhérentes de certains faits sociétaux des populations locales rendent cette tâche ardue. Ce n’est point pour rien que Boko Haram vise à faire accroître les mesures répressives des gouvernements: le cycle violence-réaction-répression est l’un des meilleurs pourvoyeurs de nouvelle recrues après la terreur et la pauvreté.

Cette nouvelle évolution inquiète au plus haut point. Boko Haram exploite à fond la déliquescence avancée des sociétés traditionnelles africaines, frappées de plein fouet par l’onde de choc du néolibéralisme sauvage.

Des centaines de personnes ont péri en Afrique occidentale et orientale dans des attentats à l’explosif revendiqués par des organisations terroristes dont on connait mal la génèse, le financement et les sources d’approvisionnement en armes et munitions. Ce n’est pas pour autant que les médias sociaux, florissants en Afrique, ont arboré un quelconque pavillon national ou se sont déclaré être une ville ou-pire- un journal en guise de solidarité sélective ou plutôt intéressée (marketing d’image et manipulation obligent)