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vendredi 30 octobre 2015

Des forces spéciales américaines bientôt envoyées en Syrie?




Pendant que l’avenir de la Syrie fait l’objet de discussions, à Vienne (Autriche), entre, notamment, les Etats-Unis, la Russie, l’Iran et l’Arabie Saoudite et la France, un responsable américain a indiqué que Washington envisage le déploiement de 50 membres des forces spéciales en territoire syrien.

« Le président [Obama] a autorisé le déploiement d’un petit effectif – moins de 50 – de forces d’opérations spéciales américaines dans le nord de la Syrie », a affirmé ce responsable, rapporte l’AFP. Leur rôle, a-t-il précisé, sera de coordonner les troupes locales sur le terrain » ainsi que « les efforts de la coalition pour contrecarrer l’EI (État islamique ou Daesh).

Officiellement, donc, la mission de ces opérateurs des forces spéciales américaines sera de conseiller les combattants de l’opposition syrienne modérée (au sujet de laquelle le général de Villiers, le chef d’état-major des armées, a dit qu’elle « portait bien son nom car sa présence est très modérée), voire les milices syriennes kurdes (YPG). Ils ne devraient donc pas être impliqués dans les combats.

Sous réserve qu’elle soit confirmée ultérieurement, cette annonce fait suite au déploiement en Turquie d’avions d’attaque A-10C Thunderbolt II, spécialisés dans l’appui aérien rapproché. Ces appareils devrait être rejoints, a indiqué un autre responsable américain, par des F-15.

Aussi, il est possible que l’intention américaine soit de détacher, auprès de l’opposition syrienne modérée, des spécialistes formés pour désigner les objectifs à frapper aux avions de combat (Joint Terminal Attack Controller). C’est ce qu’avait demandé le républicain John McCain, qui dirige les travaux du comité des Forces armées au Sénat.

Cette hypothèse fait d’autant plus sens que le chef du Pentagone, Ashton Carter, a annoncé une « intensification » des opérations aériennes de la coalition contre l’EI, en particulier à Raqqa.