samedi 4 juillet 2015
La Tunisie décrète l'état d'urgence
Le chef de l'État tunisien, Béji Caïd Essebsi, a déclaré l'état d'urgence alors que le pays est encore sous le choc de l'attentat de Sousse qui a fait 38 morts, le 26 juin.
Survenu le 26 juin, l'attentat dans un hôtel de tourisme de la ville de Sousse avait fait 38 morts. Un traumatisme pour le pays dont l'économie dépend pour une partie importante des revenus du tourisme.
D'après nos confrères de l'AFP, le président Béji Caïd Essebsi a déclarer l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire national. Le chef de l'État s'adresser à sa nation à 18h. (16 heures GMT)
Des bombardements au mont Ouergha
L’armée nationale a effectué ce samedi 4 juillet 2015, des opérations militaires et procédé à des bombardements dans la région de Ouergha, notamment dans les régions de Lella Aicha ,El onek , El Marssouda, Kachar Kallel et qui peuvent abriter un groupe terroriste formé de 15 à 25 individus.
Sachant que l’opération de ratissage et le bombardement se poursuivent encore dans la région montagneuse.
Huit personnes arrêtées
Jeudi dernier, la Tunisie avait annoncé l'arrestation de huit personnes en lien direct avec l'attentat revendiqué par le groupe État islamique (EI) qui a tué 38 touristes étrangers, dont 30 Britanniques, la semaine dernière dans un hôtel en bord de mer. Les autorités ont procédé à l'« arrestation de huit éléments en relation directe avec l'exécution de l'opération (attentat), dont une femme », a affirmé le ministre chargé de la Société civile, Kamel Jendoubi, lors de la première conférence de presse consacrée à l'enquête, affirmant que « le réseau qui est derrière cette opération » avait été « découvert ».
Revendiqué par l'EI
Perpétré, selon les autorités, par un étudiant de 23 ans identifié comme Seifeddine Rezgui, l'attentat de Port El Kantaoui, près de Sousse, a été revendiqué par l'EI tout comme celui contre le musée du Bardo à Tunis le 18 mars (22 morts : 21 touristes et un policier tunisien). Selon les autorités tunisiennes, Seifeddine Rezgui s'est formé au maniement des armes dans un camp en Libye, pays livré au chaos et séparé de la Tunisie par une frontière poreuse.
Il est possible qu'il y ait rencontré les deux auteurs de l'attentat du Bardo, d'après le secrétaire d'État chargé de la Sûreté nationale, Rafik Chelly. L'attaque contre le célèbre musée de Tunis avait profondément choqué la Tunisie, en proie à une progression de la mouvance djihadiste depuis la révolution de 2011 qui a chassé le dictateur Ben Ali.