Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 1 juillet 2015

Daesch attaque l'armée égyptienne dans le Sinaï




Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a lancé mercredi une série d'attaques sans précédent contre l'armée dans le Sinaï en Egypte. Un nouveau coup dur pour le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi qui a fait 36 morts, en majorité des soldats mais aussi des civils.

Des affrontements ont éclaté entre soldats et assaillants après la vague d'attaques, faisant 38 morts parmi les jihadistes dans le Nord-Sinaï, dans l'est de l'Egypte, selon des sources médicales et de sécurité. Ils étaient toujours en cours dans l'après-midi.

"C'est la guerre. La bataille se poursuit", a indiqué un haut responsable militaire à l'AFP. "Vu le nombre de terroristes mobilisés et l'armement utilisé, (ces attaques sont) sans précédent", a-t-il ajouté.

Ce bilan est l'un des plus lourds subis par l'armée dans ce bastion du groupe Ansar Beït al-Maqdess, branche de l'EI dans le Sinaï, qui a multiplié les attentats meurtriers contre les forces de l'ordre depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.




Les attaques se sont produites près des localités d'al-Arich et de Sheikh Zuweid, dans le Nord-Sinaï. Elles ont visé cinq checkpoints militaires dans la première. Dans la seconde, c'est un commissariat qui était visé. Les jihadistes ont miné ses abords pour empêcher l'arrivée de renforts, avant de prendre position sur les toits des immeubles alentours et d'attaquer le bâtiment avec des lance-roquettes. Ils combattent l'armée à l'aide de véhicules blindés, d'obus de mortier et de roquettes RPG. Au moins 70 assaillants ont attaqué les soldats. 

L'armée affirme de son côté avoir tué 38 «terroristes» au cours des combats. Elle a envoyé des hélicoptères Apache et des avions F16 afin de riposter aux assaults. L'un d'eux aurait été abattu par un tir de djihadiste. Plusieurs soldats auraient été capturés. Les affrontements était en début d'après-midi encore en cours. Leur intensité empêchait les ambulances de s'approcher. «C'est la guerre. La bataille se poursuit», indiquait un haut responsable militaire. Vu le nombre de terroristes mobilisés et l'armement utilisé, (ces attaques sont) sans précédent.»

Des violentes explosions ont également été entendues près de la ville de Rafah, à la frontière avec Gaza.

Des centaines de policiers et de soldats égyptiens ont déjà été tués par l'insurrection islamiste du Sinaï menée par l'ancien groupe djihadiste Beït al-Maqdess. Celui-ci a depuis fait allégeance à l'État islamique et s'est rebaptisé «Province du Sinaï». Les actions violentes de ce groupe se sont amplifiées après la destitution du président Mohammed Morsi en 2013. Il explique réagir à la répression sanglante qui a suivi et qui a fait quelque 1400 morts.

Lundi, un autre attentat a marqué l'Égypte: le procureur général du pays a été tué dans l'explosion de sa voiture. Une action qui n'a pour le moment pas été revendiquée.