Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 30 juin 2015

D'après un organe de renseignement américain, les États-Unis n'espionnent pas pour le compte de leurs entreprises


Les États-Unis n'utilisent pas leurs capacités de renseignement pour espionner des entreprises étrangères au profit d'entreprises américaines, a indiqué lundi la Direction nationale du renseignement américaine (DNI), après la publication d'informations sur l'espionnage économique américain en France. La DNI s'est refusée à tout commentaire spécifique sur ces informations, mais a renvoyé à une déclaration de septembre 2013 du directeur national du renseignement américain, James Clapper, précisant la doctrine américaine en matière de renseignement économique. « Cette déclaration est toujours exacte », a déclaré Jeff Anchukaitis, porte-parole de la DNI qui coordonne toutes les agences américaines de renseignements, dont la NSA.

Selon la déclaration de James Clapper, « ce n'est pas un secret » que les services de renseignements américains « collectent de l'information sur les affaires économiques et financières, et sur le financement du terrorisme ». Mais les États-Unis « n'utilisent pas leurs capacités de renseignement pour voler les secrets commerciaux de compagnies étrangères pour le compte de compagnies américaines », afin d'améliorer la « compétitivité » ou la « rentabilité » de celles-ci, avait ajouté James Clapper.

La NSA s'intéresse notamment aux grands contrats d'exportation

Les efforts du renseignement américain pour « comprendre les systèmes économiques, les politiques économiques et surveiller les activités économiques anormales » permettent aux dirigeants politiques américains de « prendre des décisions informées dans le meilleur intérêt de notre sécurité nationale », avait-il poursuivi. Selon des documents obtenus par WikiLeaks et rendus publics par le journal Libération et le site Mediapart, la NSA a écouté deux ministres de l'Économie français successifs et espionné les grandes entreprises françaises, s'intéressant notamment aux grands contrats d'exportation.

La NSA devait intercepter « toutes les négociations et tous les contrats des sociétés françaises estimés à plus de 200 millions de dollars », selon WikiLeaks. La liste des personnalités écoutées par la NSA en France comprend aussi les trois derniers présidents français - François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac - d'après des révélations de WikiLeaks déjà dévoilées par les deux mêmes médias mercredi dernier.

AFP