Dans la nuit du 7 avril, 90 légionnaires du 2e Régiment Étranger de Parachutistes (REP) ont été engagés dans une opération aéroportée dans le nord du Niger, précisément sur la passe de Salvador, à proximité des frontières algériennes et libyennes. Les groupes jihadistes et autres trafiquants utilisent cette voie pour se rendre dans le nord du Mali.
Les parachutistes ont été largué par 2 avions C-130 Hercules de l’armée de l’Air, le tout sous surveillance d’un drone de l’escadron 1/33 Belfort. Cette manoeuvre a permis de repérer et de détruire trois plots logistiques abritant 25 fûts d’essence vides ainsi que de la nourriture.
Les légionnaires, qui n’ont pas eu de contact avec des éléments hostiles, ont été rejoints par un détachement composé d’une cinquantaine de militaires français et d’une trentaine de personnels des forces armées nigériennes, en provenance de Madama, où la force Barkhane a établi une base avancée.
Outre la destruction des plots logistiques, les soldats nigériens ont interpellé trois individus suspects, qui, d’après RFI, seraient des Maliens de la tribu des Ifoghas. Cette « reconnaissance active » a pris fin le 13 avril.
Au Mali, justement, la force Barkhane (Groupement tactique désert Ouest – GTD-O) a contrôlé 15 points « stratégiques » situés au nord de Tessalit, dans une zone de 5.000 km2 entre le 8 et le 10 avril. Ce qui a permis, selon l’État-major des armées, de « confirmer l’absence de nouvelles caches » dans ce secteur.
Enfin, du 4 au 12 avril, une autre opération, utilisant « principalement le vecteur aérien », selon l’EMA, a été menée dans le Tigharhgar, dans la foulée de celle qui avait été conduite en mars dernier. Cette action a permis de détruire 4 caches ainsi qu’un camp d’entraînement.