Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 10 mars 2015

Tuerie de Chevaline : les pistes restantes


• L'incroyable coïncidence du décès simultané du premier mari secret d'Iqbal al-Hili

L'épouse de Saad al-Hili avait toujours caché à sa famille un séjour aux États-Unis entre février 1999 et décembre 2000, au cours duquel elle avait épousé un homme de 13 ans son aîné, pour en divorcer rapidement. Or cet homme, James Thompson, est mort à 60 ans à Natchez, dans le Mississippi, le 5 septembre 2012 après-midi. Soit exactement le jour même de la tuerie de Chevaline. Officiellement, l'homme a succombé à une crise cardiaque, sur la route de l'hôpital alors qu'il se plaignait de douleurs thoraciques. Les enquêteurs français ont demandé son exhumation pour pratiquer une autopsie. Les États-Unis bloquent. «On ne sait pas si James Thompson était toujours en contact avec son ex-femme, et s'il était au courant du meurtre de cette dernière, quelques heures avant sa propre mort», s'interrogeait il y a quelques semaines le lieutenant-colonel Benoit Vinnemann, qui commande la section de recherches de Chambéry.

•Le curieux logiciel mouchard dans l'ordinateur de la grand-mère al-Hili

C'est Le Parisien qui révèle ce mardi cette information (le lien n'était pas encore disponible au moment de la rédaction de notre article) . La grand-mère des deux petites filles survivantes de l'attaque de septembre 2012, Suhaila al-Hili, mère d'Iqbal, venait de décider de faire une donation financière aux fillettes. Une idée qui n'enchantait gère son autre fils, le frère d'Iqbal, Haydar Traher, 48 ans. Coïncidence? Un mouchard a été retrouvé sur l'ordinateur de la grand-mère, qui permettait d'épier toutes ses actions, et ce dernier n'était actif que pile aux dates où Haydar Traher était présent en Grande-Bretagne. L'homme aurait déjà menacé ses parents à plusieurs reprises. L'enquête n'a pour l'instant pas permis de retenir de charges contre lui.

•L'étrange ballet d'un ancien soldat 

Les deux fillettes qui ont survécu à l'assaut donné contre leur famille ont, depuis, été placées en famille d'accueil. L'adresse de cette demeure est tenue absolument secrète pour protéger les enfants. Or, un homme a été interpellé à proximité de ce domicile. Il ne cessait de venir roder à proximité et prendre des photos. Cet homme n'était autre qu'un ancien soldat des commandos marine. Interpellé, il a expliqué aux enquêteurs vouloir acheter une maison dans le quartier. Outre-Manche, la loi ne permet pas d'investiguer davantage sur le profil de cet homme, alors que les enquêteurs français en ont fait expressément la demande.