Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 6 mars 2015

Tuerie de Chevaline : la principale piste s'effondre


Le motard aperçu à proximité des lieux de la tuerie de Chevaline (F) en septembre 2012 est disculpé par les enquêteurs. (vendredi 6 mars 2015)
Image: AFP


Coup dur pour les gendarmes français: l'une de leurs principales pistes dans l'affaire de la tuerie de Chevaline aboutit à une impasse. Il y a un mois, ils ont finalement retrouvé le motard qui avait été aperçu près des lieux du drame, le 5 septembre 2012. Mais, selon France info, l'homme a été disculpé après avoir été entendu. Selon les conclusions du juge d'instruction d'Annecy, il se trouvait là par hasard, venu dans la région pour faire du parapente.

C'était pourtant l'une des dernières pistes de la police dans cette mystérieuse histoire de meurtre. Le 5 septembre 2012, trois touristes britanniques d’origine irakienne, les Al-Hilli, étaient exécutés de plusieurs balles sur le parking d'un chemin forestier près de Chevaline. Les forces de l'ordre devaient également retrouver le corps d'un cycliste français, sans doute abattu parce qu'il passait par là. Retrouvés dans la voiture de leurs parents, les deux enfants du couple ont survécu mais l’aînée avait été grièvement blessée.

Le motard avait été signalé par des garde-forestiers, qui lui avaient signifié peu avant l'heure du crime, de ne pas rouler sur un chemin forestier. Celui-ci avait obtempéré mais était depuis activement recherché par la police qui avait diffusé un portrait-robot. Le 18 février 2014, un policier de Haute-Savoie avait même été interpellé parce qu'il correspondait au portrait-robot. Ce collectionneur d'armes avait été relâché, son ADN ne correspondant pas à celui retrouvé sur les lieux du crime.

Le bon motard avait finalement été repéré grâce à son téléphone portable. La police avait géolocalisé tous les appareils présents dans la région ce jour-là. Des milliers d'heures d'images vidéo de surveillance avaient également été utilisées pour le retrouver. L'homme aurait dit qu'il n'avait pas fait le lien entre sa présence dans la région ce jour-là et le portrait-robot du motard diffusé.

Après les pistes du règlement de compte ou de la querelle familiale, qui n'ont rien donné, reste aujourd'hui celle d'un 4x4 aperçu également sur un chemin forestier à cette date et dont les occupants n'ont toujours pas été identifiés.