Le Conseil des Etats accepte de procéder à une nouvelle réforme de l’armée, qui devrait entrer en vigueur en 2017. Il est entré en matière hier, par 35 voix contre 3, sur le projet du ministre de la Défense Ueli Maurer, mais il devrait lui apporter quelques corrections proposées par sa commission.
Selon un vœu du parlement, l’armée suisse devrait à l’avenir disposer d’un effectif réduit à 100'000 hommes - contre 200'000 actuellement - avec un budget annuel d’environ 5 milliards de francs. Mais en fait, pour disposer de la marche de manœuvre nécessaire, l’effectif réel sera de 140'000. Les tâches demeureront la défense, l’appui aux autorités civiles et la promotion de la paix.
Dans le débat d’entrée en matière, plusieurs élus des partis bourgeois ont soutenu la réforme en soulignant leur attachement à une armée forte et efficace. A l’image de Joachim Eder (plr/ZG), qui a salué trois améliorations: une mobilisation plus rapide, une meilleure formation du personnel - un nouveau poste de chef de l’instruction sera créé - et un équipement plus moderne.
Géraldine Savary (ps/VD), tout en acceptant l’entrée en matière, s’est montrée beaucoup plus critique. Elle a déploré que le projet n’apporte pas de réponses satisfaisantes sur des points essentiels tels que la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité, le caractère plus mouvant des conflits ou la surveillance de l’espace aérien 24 heures sur 24.
Par ailleurs, la Confédération doit acquérir un ou plusieurs avions de transport militaires, essentiellement pour des missions de promotion de la paix et de coopération à l’étranger. Le Conseil des Etats l’a exigé hier en approuvant tacitement deux motions en ce sens, avec l’accord du Conseil fédéral.
ATS