Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 4 février 2015

Qui est Moussa Coulibaly


L’homme interpellé porte le même nom (très répandu) qu’Amédy Coulibaly, le terroriste de l’Hypercasher de Vincennes le 9 janvier dernier, mais n’a à priori aucun lien avec lui.

«On sait pas ce qui s’est passé dans son cerveau (…), il est normal», dit un homme se présentant comme un grand frère de l’agresseur de Nice. Awa, qui explique être une amie d’enfance de Moussa Coulibaly et l’a encore vu il y a «deux-trois semaines», se dit «choquée». Et d’assurer : «c’est quelqu’un très gentil, très aimable, poli, à l’écoute, qui te respecte (…). Il ne parle pas beaucoup, il est trop timide… J’arrive toujours pas à réaliser ce qu’il se passe, j’ai grandi avec ce garçon, on faisait la fête, tout ça». Awa poursuit : «Il va à la mosquée, il rentre chez lui, comme tout le monde…» Selon elle, iI «n’a jamais» parlé de la guerre en Syrie ou de partir faire le jihad. Un autre témoignage évoque sa fréquentation assidue d’une mosquée de Trappes, dans le même département. (source : http://www.leparisien.fr/faits-divers/moussa-coulibaly-du-val-fourre-a-l-attaque-terroriste-de-nice-03-02-2015-4503521.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter)

Le trentenaire, originaire d’Île de France, n’est pas un inconnu des services de renseignements. Depuis plusieurs semaines il était repéré par le contre-espionnage français.

Courant décembre le jeune homme se fait remarquer par les services de renseignements territoriaux. Selon nos informations, il se livre a du prosélytisme agressif dans une salle de sports des Yvelines qu’il fréquente, un signalement est alors fait.

Quelques semaines plus tard, l’homme quitte la région parisienne. C’est la police de l’air et des frontières qui le repère à Ajacio. Nous sommes le 28 janvier dernier  et le trentenaire a pris un aller simple pour la Turquie. Son départ est aussitôt notifié aux services de renseignements, le contre-espionnage alerte à son tour les autorités turques. Dès son arrivée à l’aéroport Ataturk d’Istanbul en provenance de Rome, Moussa Coulibaly est renvoyé 
dans la capitale italienne, puis le jeune homme est refoulé la vers la France.

A son retour dans l’hexagone  il est interrogé par la DGSI, mais il n’y a pas suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête sur lui. Il ressort libre et depuis séjournait à Nice dans un hôtel proche de la gare. « La surveillance de son environnement se poursuivait pour comprendre ce qu’il faisait à Nice alors qu’il n’avait ici ni racines, ni contacts », a précisé mardi soir le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

Connu des services judiciaires, le jeune homme a été condamné à six reprises pour vol, outrage à agent ou encore usage de stupéfiant, des faits tous commis à Mulhouse entre avril 2006 et novembre 2009.