Le lieu où le jeune homme a été retrouvé mort, à Halifax, Canada. - © Radio Canada
La police canadienne a affirmé vendredi avoir déjoué un projet visant à tuer un grand nombre de personnes dans un lieu public en ouvrant le feu à Halifax, en Nouvelle-Ecosse, dans l'Est du pays.
Une fusillade pour la Saint-Valentin dans un lieu achalandé de la ville d'Halifax, en Nouvelle-Ecosse à l'Est du Canada, a été déjouée vendredi par la police.
Cette tuerie était programmée pour samedi dans un lieu public de cette ville de la côte atlantique du pays par un jeune Canadien de 19 ans et une jeune Américaine de 23 ans, qui devaient ensuite se donner la mort, rapporte également Radio Canada.
Tout a commencé jeudi quand la police a reçu une information sur "une menace sérieuse" en lien avec des armes, a indiqué vendredi la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en précisant "avoir agi rapidement" pour lever toute menace.
"Ouvrir le feu pour tuer des citoyens, puis se suicider"
Une jeune Américaine originaire de Geneva en Illinois (centre des Etats-Unis) et un jeune homme originaire de Timberlae, petite localité en banlieue ouest d'Halifax, avaient "l'intention d'aller dans un lieu public (...) et d'ouvrir le feu pour tuer des citoyens, puis de se suicider", a indiqué la GRC.
Au fil de son enquête, la police a localisé le jeune de Timberlae dans la nuit de vendredi, un peu avant 1h30 dans une résidence où il a été retrouvé mort, a indiqué la GRC sans préciser si des échanges de tirs avaient eu lieu ou si le suspect s'était suicidé.
Une demi-heure après la police interceptait la jeune femme accompagnée d'un homme de 20 ans sur la route entre l'aéroport et Halifax. Puis vendredi vers 11h, un mineur âgé de 17 ans était arrêté à Cole Harbour, au sud d'Halifax, en relation avec ce complot de tuerie de masse, selon les enquêteurs.
Cette affaire n'est cependant pas à rapprocher des attaques mortelles contre des militaires à l'automne par des jeunes radicalisés aux idées jihadistes, ou aux multiples coups de filet ces dernières semaines parmi des jeunes candidats à rejoindre les rangs des combattants du groupe Etat islamique ou dans les réseaux de financement de ces réseaux.
"Je ne caractériserais pas cela comme une affaire de terrorisme", a rapidement déclaré le commissaire adjoint de la GRC de la Nouvelle-Ecosse, Brian Brennan, pour rassurer la population. C'est plutôt "un groupe d'individus qui étaient dans le même état d'esprit de commettre un geste haineux et de se suicider ensuite", a--t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Si ces jeunes "avaient été en mesure de mettre leur plan à exécution, la possibilité de pertes importantes de vie était bien là", a estimé le commissaire-adjoint de la GRC. Il n'a pas voulu révéler l'endroit où le public aurait été en nombre pour le jour de la Saint-Valentin et où ces jeunes avaient planifié leur fusillade.
Les enquêteurs n'ont donné aucune indication sur le degré d'implication des deux jeunes Canadiens en garde à vue. La GRC a indiqué avoir saisi des armes, sans en révéler la nature, et de l'argent. "Nous pensons que nous avons interpellé tous les individus impliqués dans cette affaire, et la menace est circonscrite", selon la GRC qui a travaillé en collaboration avec la police de l'Illinois sur cette enquête.
La police a appelé les Canadiens à faire preuve de vigilance et à signaler, sans aucune hésitation, tout ce qui serait suspect dans ce qu'ils voient ou entendent autour d'eux.