Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 30 janvier 2015

L’aviation française a neutralisé une « vingtaine » de jihadistes lors de deux frappes




Malgré le drame d’Albacete, où 9 aviateurs français ont trouvé la mort, les missions de l’armée de l’Air se poursuivent. « A côté de ça, nous sommes des soldats, notre vie de soldats continue », a résumé le général Mercier, son chef d’état-major (CEMAA).

Et c’est vrai pour la 3e Escadre de Chasse de la base aérienne de Nancy-Ochey, durement éprouvée par l’accident du F-16 grec en Espagne puisqu’elle y a perdu 7 des siens. Cette unité est engagée dans la bande sahélo-saharienne (opération Barkhane) ainsi qu’en Irak (Chammal), où elle dispose de 6 Mirage 2000D qui opèrent depuis la Jordanie.

Le jour-même de la catastrophe d’Albacete, le 26 janvier, le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Pierre de Villiers, était d’ailleurs en Jordanie à l’occasion d’une inspection de théâtre (ITH) afin de rencontrer les aviateurs de ce détachement. Depuis son déploiement, à partir de fin novembre/début décembre, ce dernier a déjà effectué plus de 600 heures de vol au-dessus du territoire irakien, aux côtés des 9 Rafale mis en oeuvre depuis la base d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis.

Quoi qu’il en soit, au cours de ces derniers jours, les avions de l’armée de l’Air (sans oublier l’Atlantique 2 de la Marine nationale) ont effectué 17 nouvelles missions en Irak. Deux d’entre-elles, menées les 24 et 25 janvier, ont donné lieu à des frappes contre des positions tenues par les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh) situées au sud-est de la ville de Mossoul et à l’est de celle de Ramadi, dans la vallée de l’Euphrate.

Selon les estimations de l’État-major des armées (EMA), ces frappes auraient permis de neutraliser une vingtaine de jihadistes. Ce type de bilan est toujours compliqué à confirmer (c’était déjà le cas lors de l’opération Serval).

Par ailleurs, les 3 Rafale supplémentaires qui avaient été envoyés début octobre aux Émirats arabes unis afin de renforcer le dispositif de l’opération Chammal ont été relevés le 24 janvier par trois avions du même type. Deux d’entre-eux viennent du Régiment de Chasse 2/30 Normandie-Niémen tandis que la troisème appartient à l’Escadron de Chasse 1/7 Provence.

Le dispositif de l’opération Chammal a légèrement évolué, depuis le départ de la frégate anti-aérienne Jean Bart. Il repose actuellement sur 9 Rafale, 6 Mirage 2000D, un avion ravitailleur C-135FR et un avion de patrouille maritime Atlantique 2.