Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 8 janvier 2015

Ces 2 hommes sont activement recherchés


Les deux principaux suspects sont deux frères : Saïd et Chérif Kouachi, respectivement âgés de 34 et 32 ans.

Saïd et Chérif Kouachi




Le troisième homme s'est rendu

Le troisième suspect, âgé de seulement 18 ans et qui s'est rendu cette nuit à la police, fait aussi partie de la famille. En effet, il porte le même patronyme que la femme de Chérif Kouachi. Se sachant recherché, il s'est présenté de lui-même au commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes), la ville d'où est originaire l'épouse du plus jeune frère Kouachi, une animatrice en crèche qui expliquait porter le voile intégral depuis son pèlerinage à La Mecque en 2008. Selon une source policière, le jeune homme a été placé en garde à vue, mais « aucune charge n'a été retenue contre lui » pour l'heure dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de Charlie Hebdo.

FILIÈRE PARISIENNE DES BUTTES-CHAUMONT

Chérif Kouachi, le cadet, était jusqu'ici le plus connu du trio. De nationalité française, celui qui se fait appeler « Abou Issen » avait été condamné le 14 mai 2008 à trois ans d'emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, dans le dossier de la filière parisienne des Buttes-Chaumont. Ce groupe visait, sous l'autorité de « l'émir » Farid Benyettou, à envoyer des djihadistes rejoindre en Irak les rangs de la branche irakienne d'Al-Qaïda, dirigée à l'époque par Abou Moussab al Zarkaoui. Chérif Kouachi avait été interpellé à Paris, en janvier 2005, alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion pour Damas en compagnie d'un autre jeune : Thamer Bouchnak.

Il avait alors été incarcéré du 29 janvier 2005 au 11 octobre 2006 à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). À sa sortie de prison, il gérait l'étal de poissons au supermarché Leclerc de Conflans-Sainte-Honorine. Chérif Kouachi a été jugé et condamné en 2008. Sa peine étant couverte par la détention provisoire, il retrouvera la liberté dans la foulée du jugement. Son avocat de l'époque, Me Vincent Ollivier, cité par Le Parisien, se souvient d'un « apprenti 'loser', d'un livreur à casquette qui fumait du haschich et livrait des pizzas pour acheter sa drogue. Un gamin paumé qui ne savait pas quoi faire de sa vie et qui, du jour au lendemain, à rencontrer des gens qui lui ont donné l'impression d'être important ».

Deux ans plus tard, les policiers de la Sous direction antiterroriste (SDAT) l'ont suspecté de fomenter avec d'anciens complices des Buttes-Chaumont l'évasion d'un des cerveaux des attentats de 1995, Smaïn Ait Ali Belkacem. Une suspicion qui lui avait valu un nouveau séjour en détention le 25 mai 2010 avant d'être très vite libéré, le 11 octobre de la même année. Faute de preuves suffisantes, le parquet de Paris avait requis à son encontre un non-lieu le 26 juillet 2013.

Dans ce dossier, lors d'une surveillance le 12 mars 2010, les policiers avaient vu apparaître l'aîné des Kouachi, Saïd, mais là aussi, sans plus d'éléments le concernant, les policiers n'avaient pas poursuivi les investigations à son encontre.

Brigade criminelle Paris