Le Pentagone a confirmé, le 18 décembre, des informations publiées par le Wall Street Journal selon lesquelles plusieurs chefs importants de l’État islamique (EI ou Daesh) ont été éliminés au cours de ces dernières semaines, lors de raids aériens menés par la coalition internationale dans le nord de l’Irak.
« Je peux confirmer que, depuis mi-novembre, des frappes ciblées de la coalition sont parvenues à tuer plusieurs hauts dirigeants et responsables de moindre niveau du groupe État islamique », a indiqué, dans un communiqué, le contre-amiral John Kirby, le porte-parole du Pentagone, sans donner plus de précisions sur l’identité des chefs en question.
« La perte de ces dirigeants cruciaux va affecter la capacité de l’EI à commander et à contrôler ses opérations actuelles contre les forces de sécurité irakiennes, y compris les forces kurdes et autres troupes locales », a encore expliqué le Pentagone.
Le chef d’état-major interarmées américain, le général Martin Dempsey, avait affirmé, plus tôt, au Wall Street Journal, qu’il s’agissait de « cibles de grande importance ».
Selon un responsable américain, des frappes ciblées ont notamment visé, depuis mi-novembre, Haji Moutazz et Adb Al-Basset, considérés comme « des dirigeants de haut niveau de l’Etat islamique ». Le premier, connu aussi sous le nom de « Abu Muslim al-Turkmani », était un proche lieutenant d’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’EI. Le second supervisait les opérations militaires des jihadistes.
D’autres chefs, de moindre importance, ont également été éliminés, comme Radwin Talib, ce dernier ayant supervisé la prise de la vile de Mossoul, en juin dernier.
« Cette opération n’est pas négligeable et elle s’inscrit dans un effort plus large pour accentuer la pression sur les jihadistes, alors que l’armée irakienne se prépare à une importante contre-offensive dans les mois à venir », a confié de responsable.