Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 6 décembre 2014

Le Suisse qui s'est évadé a tué l'un de ses ravisseurs à la machette


Le Suisse qui a réussi samedi à échapper à ses ravisseurs du groupe islamiste Abou Sayyaf aux Philippines a tué l'un d'eux à la machette lors de son évasion, a annoncé l'armée philippine.

L'otage suisse Lorenzo Vinciguerra a été recueilli par des soldats après avoir réussi à s'échapper des mains de ses ravisseurs.  


L'ex-otage est blessé, mais ses jours ne sont pas en danger. Cinq militants islamistes ont été tués et sept blessés lors des affrontements avec les soldats.

L'ornithologue suisse de 49 ans a raconté aux militaires qu'il avait tué un de ses ravisseurs en luttant avec lui pour s'emparer d'une machette, ont déclaré le commandant militaire local, le colonel Alan Arrojado et le porte-parole national de l'armée philippine, le colonel Restituto Padilla. L'armée n'a pu toutefois confirmer les dires du Suisse.

«Il a couru alors que les bandits tiraient sur lui, mais il s'en est sorti», a déclaré à l'AFP Alan Arrojado. Selon lui, les soldats philippins, agissant sur renseignement, avaient repéré les rebelles dans une zone de jungle épaisse, près de Patikul, une ville de l'île de Jolo, bastion des rebelles d'Abou Sayyaf.

Un autre Suisse enlevé en 2010 

De nombreux gouvernements étrangers déconseillent à leurs citoyens de se rendre dans les îles de l'archipel de Tawi-Tawi et dans d'autres îles des Philippines méridionales, considérées comme des bastions d'Abou Sayyaf et d'autres groupes islamistes. 

Abou Sayyaf a relâché en octobre dernier deux Allemands qu'il détenait depuis six mois. Les autorités allemandes et philippines ont refusé de dire si une rançon avait été versée en échange de leur libération. 

En juin 2010, les forces de sécurité philippines avaient libéré un homme d'affaires d'origine suisse sur l'île de Mindanao, dans le sud de pays. Le septuagénaire avait été retenu captif deux mois durant. Les ravisseurs avaient pu prendre la fuite à l'époque et leur identité n'avait pas été établie.

Burkhalter a contacté l'otage 

Didier Burkhalter a pu s'entretenir au téléphone avec l'otage qui a réussi samedi à échapper à ses ravisseurs aux Philippines. Le président de la Confédération lui a fait part de sa joie et de son soulagement, avant de s'enquérir de sa santé. 

Le chef de la diplomatie suisse a également envoyé une lettre aux proches du désormais ex-otage, ajoute le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué diffusé samedi. De son côté, l'intéressé s'est montré reconnaissant pour le soutien reçu tout au long de sa capture. 

M. Burkhalter s'est également entretenu avec le président philippin Beningo Aquino, qui lui a indiqué tous les faits connus pour l'heure depuis l'évasion du Suisse, souligne le DFAE.

Remerciements au DRA10

TF121