Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 10 novembre 2014

Al-Baghdadi, le chef de Daesh visé par les raids américains serait blessé


Al-Baghdadi, désigné "calife" de tous les musulmans par Daesh, est-il blessé comme l'affirment des autorités irakiennes? Pour l'instant, Washington ne confirme pas l'information.

L'Irak a affirmé dimanche que leader du groupe Etat islamique (Daesh) avait été blessé lors de raids aériens lancés par la coalition dans le Nord du pays, rapporte France 24. Les ministres irakiens de l'Intérieur et de la Défense ont tous deux affirmé dimanche qu'Abou Bakr al-Baghdadi avait été blessé, mais sans donner ni aucune précision sur son état ou les circonstances de cette attaque.

La deuxième ville d'Irak est l'un des centres névralgiques des jihadistes depuis qu'elle est tombée entre leurs mains en juin, au début de l'offensive qui a vu cette organisation extrémiste sunnite s'emparer d'importants secteurs du pays.

Blessé à Mossoul ou à al-Qa'im?

Mais pour un responsable irakien du renseignement au ministère de l'Intérieur mentionné par Radio Canada, al-Baghdadi aurait plus vraisemblablement été blessé, à 400 kilomètres de Mossoul lors d'une rencontre avec des membres de son groupe à Al-Qa'im, dans la province d'Al-Anbar. Selon un responsable sécuritaire de cette province, mais là encore sans autre confirmation, al-Baghdadi aurait été transporté en Syrie.

De son côté, le Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) reste prudent et n'a "pas pu confirmer" si le chef des jihadistes était bien présent sur le site des frappes, qui ont "détruit un convoi de véhicules formés de dix camions armés de l'EI" près de Mossoul.

Sa mort constituerait un succès pour la coalition

La mort de cet homme discret représenterait un succès majeur pour la coalition internationale menée par les Etats-Unis, qui appuie notamment dans les airs les forces pro-gouvernementales -armée fédérale, peshmergas, milices chiites et tribus sunnites- affrontant les jihadistes au sol.

Les Américains viennent en outre de doubler leur présence au sol en Irak avec 1.500 conseillers militaires supplémentaires. Une initiative que Bagdad a salué mais a jugée "tardive", alors que les forces irakiennes peinent à regagner le terrain perdu face à Daesh dans l'ouest et le nord.

Ces conseillers doivent former et entraîner les soldats irakiens, dont l'image a été ternie et les capacités militaires amoindries lors de leur débandade en juin face à Daesh, qui a facilement pu s'emparer d'un important arsenal d'armes et de véhicules abandonnés.

David Namias