Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 4 octobre 2014

La Finlande et les Etats-Unis ont alerté la Suisse des dangers d'une cellule terroriste


Les renseignements liés à la cellule terroriste qu'auraient cherché à monter en Suisse trois Irakiens trouvent leur source aux Etats-Unis. La Finlande aurait également fourni des informations sur des djihadistes.

C'est du moins ce qu'affirme une nouvelle enquête du Tages-Anzeiger publiée dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 octobre.

Communications suspectes sur Facebook

Le quotidien tente de rassembler les morceaux d'un «puzzle géant dont les principales pièces manquent encore». Le secret prime et rien ne peut être officiellement confirmé.

Selon les fragments d'information qu'affirme détenir le journal, trois hommes âgés de 28 à 33 ans, vivant à Schaffhouse, en Argovie et à Damas, ont d'abord été traqués par les Etats-Unis: «Les autorités américaines ont informé il y a plusieurs mois le service de renseignement de la Confédération d'un comportement suspect du trio sur Internet, notamment au sujet de leur communication sur les réseaux sociaux, du type Facebook».

«N'étant (ndlr: pour le moment) pas autorisés à utiliser les conversations privées, les services secrets suisses laissent travailler les services américains». Le Département fédéral de la défense coopérerait directement avec la très controversée agence de surveillance américaine (NSA) sur le dossier, même si la Suisse a toujours nié une telle collaboration. «La NSA est le seul service américain qui aurait les moyens de surveiller à ce niveau de détails les communications électroniques», affirme une source proche du dossier citée par le Tages-Anzeiger.

La Finlande liée à l'affaire

Les enquêteurs suisses se sont donc mis sur le dossier et ont finalement décidé de placer les trois hommes, originaires de la ville irakienne de Kirkuk, en détention provisoire en mars dernier. D'autres éléments poussent nos confrères à croire que l'assistance juridique de la Finlande, qu'une quarantaine de djihadistes auraient quittée pour partir au «combat», a été requise.

Toujours selon nos confrères alémaniques, la Suisse serait aujourd'hui en possession de «preuves accablantes» contre au moins l'un des trois hommes. Le Ministère public de la Confédération (MPC) aurait ouvert une enquête pour mise en danger d’autrui par des explosifs et des gaz létaux, participation ou soutien à une organisation terroriste et propagande terroriste. Le Département de la Défense affirme dénombrer aujourd'hui autour de 25 djihadistes suisses.