Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 6 septembre 2014

Les Gazaouis exécutés par le Hamas n'étaient pas des espions


Les renseignements israéliens affirment qu'aucun membre exécuté par le Hamas à Gaza n'a fourni d'informations à Israël.

Les Palestiniens exécutés à Gaza par le Hamas soupçonnés de collaboration avec Israël pendant les opérations de Tsahal n'étaient pas des espions israéliens, a déclaré au Times of Israel un responsable du renseignement mercredi.

"Aucun des 27 hommes exécutés n'était un agent", a déclaré la source anonyme.

Les services israéliens de Sécurité intérieure ont corroboré les allégations de l'agent des renseignements, déclarant que tous les Palestiniens exécutés par le Hamas étaient en prison au cours de l'opération Bordure Protectrice. Pour cette raison il est peu probable que ceux qui ont été accusés aient eu des contacts avec le Shin Beth.

Le membre du Comité central du Fatah Tawfiq Tirawi a déclaré mercredi que les personnes tuées sur des accusations de collaboration ont probablement été ciblées parce qu'elles étaient considérées comme des "rivales".

"Qui sont ces gens qui ont été exécutés?" a questionné Tirawi. "Certains de ceux qui ont été exécutés étaient d'anciens officiers de l'appareil de sécurité de l'Autorité palestinienne."

L'ONG de droits civils israélienne "Shurat HaDin - Israël Law Center", a déposé mercredi une demande devant la Cour pénale internationale afin d'ouvrir une enquête contre le Hamas et le chef du bureau politique Khaled Mechaal, en ce qui concerne l'exécution de 38 Palestiniens dans la bande de Gaza qui ont été accusés d'être des espions et des collaborateurs travaillant pour Israël.

Bien que ni Israël ni les Palestiniens ne soient membres du traité de la CPI, Mechaal a la citoyenneté jordanienne, qui le rend juridiquement apte à être mis en accusation devant le tribunal.

"L'assassinat des citoyens sans procès est un crime de guerre", a écrit Shurat HaDin.

Le Hamas a exécuté 18 citoyens le 22 août pour avoir aidé Israël dans son opération de six semaines sur le territoire dirigé par le Hamas.

Six des personnes exécutées ont été abattues devant une mosquée par des hommes en uniformes militaires du Hamas, ont confié des témoins à l'AFP. Ils ont été pris dans la foule de fidèles qui sortaient de la mosquée, leurs têtes étaient couvertes et les mains liées.

Un des hommes masqués a crié: "Ce sont les derniers moments des collaborateurs de l'ennemi sioniste", avant de les cribler de balles.

Plus tôt, un autre témoin a vu 11 personnes être abattues sur une place près du quartier général de la police de Gaza, bombardé par l'aviation israélienne. Une 18e personne a été tuée devant des spectateurs lors d'un incident séparé à proximité des lieux. Le site internet du Hamas Majd, a écrit que 11 hommes ont été tués après avoir "donné des informations à l'ennemi sioniste."

Les exécutions ont été condamnées par Amnesty International.

Israël fournit la preuve des tirs de roquettes depuis les écoles

Toujours mercredi, l'armée israélienne a fourni des preuves photographiques que les militants de Gaza ont tiré des roquettes stockées dans des écoles, a rapporté Reuters.

Selon le rapport, les Forces de défense israéliennes ont présenté un compte rendu détaillé de ses activités dans l'enclave pour justifier ses bombardements et frappes aériennes au cours du conflit de 50 jours.

La preuve présentée contient des cartes montrant les sites de lancement de roquettes du Hamas et du Djihad islamique situés dans les cours d'école, le nombre de roquettes tirées sur Israël ainsi que le nombre de "combattants" actifs dans la bande de Gaza.

"Le Hamas a au moins 16 000 agents répartis en six brigades à travers la bande de Gaza, chacune avec son propre commandant, tandis que le Djihad Islamique a une structure similaire et un total d'environ 6.000 agents", a déclaré un officier de l'armée israélienne au site d'informations Ynet.

L'officier a également déclaré que parmi les 2127 Palestiniens tués pendant la guerre, 706 étaient des civils et au moins 616 étaient des hommes armés. Les 805 autres victimes sont toujours répertoriées comme "inconnues".