Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 10 septembre 2014

Israël a transmis aux USA des renseignements sur l'EI


Une coalition de plus de 40 pays contre l'EI. Israël a aussi des informations sur des islamistes occidentaux


La coalition internationale contre l'Etat islamique (EI) comprendra plus de 40 pays, a indiqué lundi le Département d'Etat américain.

John Kerry entame demain mardi une tournée au Proche-Orient, dont la Jordanie et l'Arabie saoudite, pour mettre en oeuvre cette coalition qui tentera de stopper l'offensive de l'organisation djihadiste en Irak et en Syrie.

Un diplomate occidental de haut rang ayant souhaité garder l'anonymat a confié à l'agence Reuters que l'Etat d'Israël a transmis aux Etats-Unis des photos satellites sur les activités de l'EI en Irak et des renseignements sur des ressortissants de pays occidentaux soutenant l'organisation djihadiste.

Israël: interdiction de toute manifestation de soutien à l'Etat islamique

Israël a également pris des mesures sur le plan intérieur pour réagir énergiquement contre les sympathisants du mouvement djihadiste sunnite.

"La police israélienne sévira contre tout signe de soutien au groupe djihadiste Etat islamique", a déclaré la semaine dernière le chef de la police Yohanan Danino après la décision du ministre israélien de la Défense Moshe Bogie Ya'alon de décréter l'interdiction de cette organisation sur le sol de l'Etat hébreu.

S'exprimant à l'Institut international pour le contre-terrorisme, Danino a indiqué avoir donné des instructions pour l'ouverture d'enquêtes criminelles contre "toute expression de solidarité", y-compris le fait de brandir des drapeaux de l'Ei ou des posts sur Facebook en faveur de l'organisation terroriste islamique.

Danino a ajouté que bien que que l'EI ne soit pas présent sur le territoire israélien, le problème avec cette organisation c'est qu'à "l'ère d'internet, les jeunes sont très influencés par les opinions de groupes radicaux".

L'EI utilise de l'armement américain

L'Etat islamique (EI) combat avec des armes américaines saisies à l'armée irakienne ou destinées à l'opposition modérée au régime du président syrien Bachar el-Assad, indique un rapport publié lundi à Londres.

Cette étude de "Conflict Armament Research" appuie son analyse sur les armes saisies par les forces kurdes à des combattants de l'EI en Irak et en Syrie, au cours d'une période de dix jours en juillet.

Parmi ces armes se trouvent une "quantité significative" de fusils d'assaut américains M-16 tombés dans les mains des djihadistes.

Les roquettes anti-char utilisées par l'EI en Syrie sont, elles, "identiques aux roquettes M79 livrées par l'Arabie Saoudite aux forces opérant sous la bannière de l'Armée syrienne libre", ajoute le rapport. Ces roquettes ont été fabriquées en ex-Yougoslavie dans les années 80.

Pland'action US présenté mercredi par Obama

Le président américain prévoit de présenter mercredi dans un discours un "plan d'action" -longtemps attendu- contre l'EI, qui ne comprendra pas l'envoi de troupes au sol, alors que son Sécrétaire d'Etat John Kerry a déclaré que la déstruction pourrait prendre plusieurs années.

Dans un entretien à la chaîne NBC diffusé dimanche, Obama a prévenu qu'il n'entendait pas relancer "l'équivalent de la guerre en Irak".

"La prochaine phase est maintenant de passer à une forme d'attaque. (...) Je rencontrerai les leaders du Congrès mardi. Et mercredi, je ferai un discours et décrirai ce que va être notre plan d'action", a-t-il expliqué dans un entretien à NBC News réalisé samedi à la Maison Blanche, au lendemain de son retour du sommet de l'Otan au Pays de Galles, et diffusé dimanche.

"L'EI représente une menace en raison de ses ambitions territoriales en Irak et en Syrie. Mais la bonne nouvelle, qui vient du dernier sommet de l'Otan, est que la communauté internationale dans son ensemble comprend qu'il s'agit d'une menace à laquelle il faut faire face", a affirmé M. Obama.

"Il ne s'agit pas d'envoyer 100 000 soldats américains", a précisé M. Obama, qui veut rassurer l'opinion publique deux ans et demi après le retrait des troupes américaines d'Irak.

"Nous allons faire partie d'une coalition internationale en menant des frappes aériennes en soutien au travail sur le terrain par les troupes irakiennes et kurdes", a-t-il ajouté.

Plus de 40 pays prévoient d'apporter leur soutien à la vaste offensive contre les djihadistes en Irak que coordonnent les États-Unis. 

Soutien militaire

États-Unis : l'armée américaine a mené 148 frappes depuis le 8 août dans le nord et l'ouest de l'Irak, et plus de 800 conseillers militaires et soldats ont été déployés pour protéger l'ambassade à Bagdad et assister l'armée irakienne. Barack Obama présidera le 24 septembre une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la menace des djihadistes étrangers opérant en Syrie et en Irak. 

Canada : déploiement de plusieurs dizaines de militaires dans le nord de l'Irak, pour trente jours reconductibles, auprès des militaires américains conseillant les forces kurdes.

France : livraison d'armes aux peshmergas kurdes, et 58 tonnes de fret humanitaire dans la région d'Erbil depuis un mois. François Hollande a souligné la semaine dernière l'"importance d'une réponse politique, humanitaire et, si nécessaire, militaire, dans le respect du droit international". De source diplomatique, il serait "logique" que Paris participe à des frappes aériennes, mais aucune décision n'a été annoncée.

Royaume-Uni : décrit comme un partenaire majeur, Londres livrera mercredi des mitrailleuses lourdes et des munitions aux forces kurdes, renforçant ainsi ses précédentes livraisons militaires. Le soutien inclut aussi la formation des peshmergas. Londres envisage aussi de participer aux frappes aériennes, mais n'a pas encore pris de décision.

Australie : forte implication australienne aux côtés des Américains, avec la livraison de matériel militaire, d'armes, de munitions ainsi que d'aide humanitaire par la Force aérienne royale. Aucun soldat ne sera envoyé combattre, mais selon la ministre des Affaires étrangères, Canberra réfléchit à l'envoi de conseillers et formateurs militaires.

Allemagne : trois livraisons prévues pour les combattants kurdes (30 systèmes de missiles antichars, 16 000 fusils d'assaut et 8 000 pistolets).

Italie : livraison prévue mercredi de mitrailleuses, ainsi que d'armes légères - près de 30 000 kalachnikovs et des roquettes antichars - saisies par les autorités judiciaires italiennes il y a une vingtaine d'années à bord d'un navire à destination de l'ex-Yougoslavie.

Albanie, Pologne, Danemark, Estonie : livraisons d'équipements militaires.

Aide humanitaire et dons

L'Arabie saoudite s'est engagée à verser 500 millions de dollars au Haut Commissariat pour les réfugiés (UNHCR). Le grand mufti a qualifié les djihadistes d'"ennemi numéro un de l'islam".

Koweït : 10 millions de dollars d'aide humanitaire.

Australie : accueil de 4 400 réfugiés irakiens et syriens ; nombreux largages humanitaires.

Royaume-Uni, Canada, France, Norvège et Pologne ont aussi envoyé de l'aide humanitaire. L'Italie a promis 1 million de dollars ; l'Espagne 500 000 euros ; l'Irlande 250 000 dollars à l'Unicef et 250 000 dollars au Comité international de la Croix-Rouge ; le Luxembourg 300 000 euros au HCR et au Programme alimentaire mondial.

Turquie : plus de 100 camions d'aide humanitaire, et un camp de réfugiés près de Dahuk, dans le nord de l'Irak.

Dons spécifiques au Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) : Suisse (10 millions de dollars), Japon (7,8 millions de dollars, y compris pour d'autres organisations), Norvège (6 millions de dollars), Australie (4,6 millions de dollars), Danemark (3,8 millions de dollars), Nouvelle-Zélande (800 000 dollars), Finlande (680 000 dollars), Hongrie (150 000 dollars), Nouvelle-Zélande (800 000 dollars), Corée du Sud (200 000 dollars).

Les Philippines sont prêtes à rejoindre une alliance, selon son secrétaire aux Affaires étrangères, sans autre précision.

Golfe et pays arabes 

Les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite sont en première ligne du front anti-EI parmi les monarchies du Golfe.

Cependant, leur assistance devrait être essentiellement politique et logistique. Washington pourrait aussi trouver de l'aide à Bahreïn, siège de la Ve Flotte américaine, au Koweït, qui accorde des facilités militaires aux États-Unis, et au Qatar qui met à la disposition des Américains la base aérienne d'Udeid et accueille le Centcom, commandement militaire chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale.

Mais l'attitude du Qatar reste incertaine, Doha étant soupçonné en Occident de financer des groupes islamistes radicaux.

Les pays de la Ligue arabe se sont aussi engagés à lutter contre le terrorisme et l'EI aux niveaux "politique, sécuritaire et idéologique", mais individuellement, peu de pays arabes ont décrit l'ampleur de leur implication.

L'Égypte conditionne sa participation sécuritaire à un mandat de l'ONU.

Le secrétaire d'État américain, John Kerry, rencontrera jeudi à Jeddah les chefs de la diplomatie des pays du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar), d'Irak, de Jordanie, d'Égypte et de Turquie. Le Liban participera aussi à la réunion.

Les États-Unis ont martelé qu'il ne s'agissait pas de dupliquer l'intervention de la coalition de 49 pays intervenue en Irak en 2003.

le PDC Suisse veut leur retirer la nationalité 

Selon Blick.ch, le PDC devrait adopter ces prochains jours une résolution ciblant les djihadistes suisses. Le service de renseignement de la Confédération aurait des dizaines de cas dans son collimateur.

Une exigence radicale

La mesure proposée est claire: les doubles nationaux, qui volontairement auront combattu pour une armée étrangère ou un mouvement assimilé ou encore des groupements idéologiques, devront immédiatement rendre leur passeport rouge à croix blanche. Au final, ils perdraient la nationalité suisse et n'auraient plus le droit de résidence, ni même celui d'entrer en Suisse. Ces sanctions devraient en dissuader plus d'un, estime le parti.

Mesure impossible actuellement

Pour l'instant, il n'est pas possible de retirer la nationalité à un Suisse sans double nationalité. Afin de toucher également cette catégorie de personnes qui iraient faire le jihad, le PDC veut modifier le Code pénal militaire. Ce document interdit en effet aux Suisses de faire leur service militaire à l'étranger. Servir des groupes tels que l'EI reviendrait ainsi à faire son service militaire à l'étranger. Mais pour que cette mesure ait du sens, il faudrait renforcer les sanctions, estime le parti.

Le Département d’État publie une vidéo contre l’Émirat islamique



Depuis la mi-juin, le département d’État a créé le programme "Think again, turn away" (Penses-y à nouveau et détourne-toi) pour lutter contre la propagande jihadiste sur Internet.

Le Pentagone recrute des sous-traitants pour lutter contre l’Émirat islamique

Selon Stars and Stripes, le quotidien interne des Forces armées états-uniennes, le U.S. Army Contracting Command recrute actuellement des sous-traitants pour intervenir au sol durant un an en Irak.

Le quotidien souligne que l’administration Obama ne souhaite pas déployer de grandes troupes régulières pour lutter contre l’Émirat islamique et envisage de sous-traiter une partie de leur action.

Il précise que les missions confiées à ces sous-traitants seront toutes tournées vers la réconciliation arabes-Kurdes, chiites-sunnites, ce qui constitue un changement de la tactique états-unienne dans ce pays. En 2005, Washington avait fait adopter une constitution divisant la nation en régions et en communautés.

Le recours massif aux sous-traitants était une initiative de Donald Rumsfeld, au début des années 2000, qui entendait privatiser les armées. Il s’est progressivement atténué après son échec militaire en Irak.

La Ligue arabe veut se confronter "militairement et politiquement" à l'Etat islamique

Le chef de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi a appelé dimanche les pays arabes à faire face "militairement et politiquement" aux jihadistes de l'Etat islamique (EI) qui sévissent en Irak et en Syrie.

Il a lancé cet appel lors d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, au lendemain d'une conversation téléphonique avec le secrétaire d'Etat John Kerry sur la mise en place d'une coalition internationale pour défaire le groupe jihadiste.

Un chef d'al-Qaïda condamne l'EI, "machine à tuer"



Le grand mufti d'Arabie saoudite a appelé les musulmans à "combattre" l'Etat islamique (EI), "agressif"

Le religieux radical Abou Qatada, qui est jugé en Jordanie pour terrorisme, a dénoncé dimanche la décapitation de journalistes américains par les djihadistes de l'Etat ​​islamique, les qualifiant de "machine à tuer." 

Abou Qatada a été décrit par un juge espagnol comme le bras droit en Europe d'Al-Qaïda, le plus grand réseau terroriste dont le fondateur est Oussama Ben Laden. 
 Il a été expulsé de Grande-Bretagne et extradé en Jordanie en juillet 2013, après une bataille juridique de 10 ans, pour faire face à deux procès. 

En juin, il a été acquitté sur une affaire de complot d'une attaque en 1999 sur l'école américaine d'Amman, mais est encore poursuivi pour une autre accusation d'actes terroristes contre des touristes en Jordanie pendant les célébrations du passage à l'an 2000.

S'adressant à des journalistes du palais de justice d'Amman dimanche, Abou Qatada a répété sa condamnation de l'EI qui contrôle des pans entiers de territoire en Irak et en Syrie. 

Interrogé sur la décapitation revendiquée par l'EI des journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, il a déclaré : "Les journalistes ne devraient pas être tués parce qu'ils sont des messagers de la vérité." 

Il a fustigé l'EI, dont l'image de marque est "une machine de meurtre et de démolition" et a comparé ses combattants à "chiens de l'enfer." Il s'est cependant dit opposé aux frappes américaines contre "des musulmans".

Le tribunal, quant à lui, a reporté son procès au 24 septembre. 

Le grand mufti condamne l'EI

Le grand mufti d'Arabie saoudite a appelé les musulmans à "combattre" l'Etat islamique (EI), "agressif et oppressif", s'il "combat les musulmans", dans des déclarations publiées dimanche par le quotidien Al-Eqtisadiah.

L'EI "fait couler le sang" et ses djihadistes "n'ont fait que tuer depuis qu'ils ont commencé leur combat" en Syrie et en Irak, a déclaré Cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh, qui représente la plus haute autorité religieuse d'Arabie saoudite.

"S'ils combattent des musulmans, les musulmans doivent les combattre pour débarrasser le peuple et la religion du mal qu'ils incarnent et du tort qu'ils causent", a-t-il dit dans les propos rapportés dimanche.

Le mufti répondait à une demande d'un Irakien en vue d'une fatwa (édit religieux) pour combattre l'EI.
 Emboitant le pas au roi Abdallah, le grand mufti avait, dès le mois d'août, qualifié l'EI "d'ennemi numéro un de l'islam".
 L'Arabie saoudite fait partie des pays du Golfe qui se sont déclarés prêts à soutenir une opération internationale, dirigée par les Etats-Unis, pour combattre les djihadistes ultra-radicaux de l'EI.

L'Arabie saoudite, royaume majoritairement sunnite, est le berceau du wahhabisme, version rigoriste de l'islam. Quinze des 19 kamikazes du 11 Septembre venaient d'Arabie saoudite et, selon des experts, comme pour l'Afghanistan, Ryad redoute le retour sur son territoire de jihadistes engagés en Syrie et en Irak.

Le royaume saoudien vient d'achever la construction d'une épaisse clôture de 900 kilomètres qui sépare désormais son territoire de l'Irak et doit le protéger au nord des infiltrations d'hommes et d'armes.

Un djihadiste occidental sur trois serait français


Plus de 3000 Occidentaux seraient partis combattre aux côtés des djihadistes en Syrie. Parmi eux, entre 700 et 900 sont français.

Le djihad attire de plus en plus d'Occidentaux. Fin mai, ils étaient au moins 3000 à avoir rejoint les rangs des islamistes radicaux qui combattent en Syrie, selon le Soufan Group, un organisme de renseignement basé à New York. La France est la plus «représentée» en nombre de tous les pays occidentaux. Elle compte 700 ressortissants sur place, selon des données compilées par The Economist . Une estimation plus basse que celle des services du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, selon lesquels 900 Français étaient concernés à la mi-août. Vient ensuite la Grande-Bretagne, avec 400 ressortissants actuellement en Syrie. Puis l'Allemagne (270 ressortissants), talonnée par les Belges, avec 250 ressortissants.

10 à 15% de femmes

Mais lorsqu'on regarde la proportion de combattants par rapport à la population de leurs pays d'origine, le classement est sensiblement différent. La Belgique arrive largement en tête, avec 22 ressortissants partis au djihad pour un million d'habitants. Le Danemark arrive en deuxième position, avec 17 ressortissants pour un million d'habitants. La France arrive en troisième position: on compte 11 Français partis en Syrie pour un million d'habitants. Il est important pour l'État islamique de compter des Occidentaux dans ses rangs. Le choc provoqué par l'accent londonien de(s) assassin(s) deJames Foley et Steven Sotloff en est la meilleure illustration. «Des otages libérés des griffes de l'État islamique ont dit qu'ils avaient été gardés par trois anglophones. Les djihadistes étrangers peuvent également contacter par e-mail les familles d'otages dans leurs propres langages pour demander des rançons», explique l'hebdomadaire.

Le Soufan Group estime que jusqu'en mai, quelque 12.000 combattants issus de 81 pays différents avaient rejoint le djihad en Syrie. Mais ce chiffre doit être bien plus important aujourd'hui. Car depuis que l'État islamique a fondé le «califat» le 29 juin, «le recrutement a explosé», assure le journal. «La Syrie a attiré des combattants plus vite que n'importe quel autre conflit dans le passé, que ce soit la guerre d'Afghanistan dans les années 1980 ou celle d'Irak après l'invasion américaine de 2003.» La guerre sainte prônée par l'État islamique fait venir essentiellement des hommes en dessous de 40 ans. Mais elle séduit de plus en plus de femmes. Elles représentent environ 10 à 15% de ceux qui voyagent en Syrie, estime-t-on au Centre international d'étude sur la radicalisation, un groupe de réflexion basé à Londres.

Mais les plus gros pourvoyeurs de combattants étrangers pour l'État islamique restent les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Parmi les plus notables, on trouve la Tunisie, qui dénombre pas moins de 3000 ressortissants actuellement en Syrie. L'Arabie saoudite en compte 2500, la Jordanie 2089... La présence de ces étrangers dans les rangs des radicaux islamistes laisse leurs gouvernements respectifs dans l'embarras. Car ils sont difficiles à tracer à leur retour, à l'image de Mehdi Nemmouche, qui aurait passé un an à combattre en Syrie avant de commettre la tuerie du Musée juif de Bruxelles en mai dernier.