Les terres concernées se trouvent près de la colonie d’Etzion et pourraient être utilisées pour créer de nouvelles colonies dans cette région très sensible à l’ouest de Bethléem, note le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué publié hier.
La Suisse a clairement fait savoir à plusieurs reprises qu’elle considère que la création de colonies est illégale, et que cette politique est un obstacle à la recherche de la paix et une sérieuse menace quant à la mise en œuvre d’une solution à deux Etats, poursuit le texte.
Deux éminents ministres israéliens se sont joints aux vives critiques internationales contre cette appropriation de 400 hectares de terres en Cisjordanie. Cette décision «cause du tort à l’Etat d’Israël», a déclaré le ministre des Finances Yaïr Lapid, se joignant à la désapprobation internationale à l’instar de la ministre de la Justice Tzipi Livni. Après la guerre à Gaza, «garder le soutien de la communauté internationale était déjà difficile, alors quelle urgence y avait-il à susciter une nouvelle crise avec les Etats-Unis et le reste du monde?», a demandé hier M. Lapid lors d’une conférence économique. Tzipi Livni, un autre membre de ce cabinet, a estimé lundi que cette appropriation, qualifiée d'«annexion» par les médias, «affaiblit Israël et porte atteinte à sa sécurité».
Cette appropriation a attiré à Israël les critiques de son grand allié américain, de l’ONU, de la France ou de l’Egypte. La poursuite de la colonisation dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967 est considérée comme une entrave majeure aux efforts pour résoudre le conflit israélo-palestinien.