Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 28 septembre 2014

Abou Aasim el-Moujahir a été capturé


Au nom du groupe al-Mourabitoune (« Les Almoravides »), né de la fusion du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et des « Signataires par le sang » de de Mokhtar Belmokhar, un ancien cadre d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Abou Aasim el-Moujahir avait revendiqué, en juillet, l’attentat qui coûta la vie à l’adjudant-chef Dejvid Nicolic, du 1er Régiment Étranger du Génie (REG), dans le nord du Mali.

Par ailleurs, et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian l’a dit et répété, le sud de la Libye tend à devenir un « hub » pour les jihadistes de la bande sahélo-saharienne (BSS), dont ceux qui mènent des actions terroristes dans le nord du Mali. Ces derniers rejoignent le territoire libyen via le nord du Niger, en empruntant notamment la passe de Salvador.

Et c’est dans ce secteur, d’après des informations obtenues par RFI, qu’Aasim el-Moujahir aurait été capturé par les forces spéciales françaises, le 17 septembre dernier. Le conditionnel est de mise car l’État-major des armées n’a souhaité faire de commentaire, tout comme d’ailleurs les autorités nigériennes.

Toujours d’après RFI, le porte-parole d’al-Mourabitoune se trouvrait dans un convoi de 4×4 parti du sud de la Libye pour rejoindre le nord du Mali. Lorsqu’il s’est engagé dans la passe de Salvador, il aurait été visé par une frappe aérienne française, laquelle aurait détruit un véhicule et tué 3 jihadistes. Trois autres auraient cherché à s’enfuir, dont Abou Aassim el-Moujahir. Et c’est ainsi qu’ils auraient été « cueuillis » par des éléments des forces spéciales.

Ce lieutenant de Belmokhtar aurait été interrogé par les services de renseignement français à Arlit, puis remis aux autorités nigériennes.