Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 13 août 2014

Qui sont les mercenaires dans l'est de l'Ukraine?


La présence de combattants de sociétés militaires privées américaines, britanniques, polonaises et italiennes en Ukraine n'est plus un secret depuis longtemps, écrit mercredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Ces 200 ou 300 mercenaires professionnels combattent aujourd'hui presque légalement contre la population de la république autoproclamée de Novorossia (Nouvelle Russie) - ils sont rémunérés mais ne s'empressent pas de rejoindre le front.

On trouve aussi des volontaires "idéologiques" de l'étranger, qui sont accueillis les bras ouverts par les "bataillons de défense territoriale" comme Azov et Aïdar. Ils sont recrutés parmi des nazis et des criminels. Ils se battent largement moins bien qu'ils ne s'en vantent sur les réseaux sociaux, et se font parfois capturer par les forces d'autodéfense populaire de Novorossia.

La plus notable "acquisition" des forces d'autodéfense a été la capture d'un citoyen de Suède – Michael Skilt, 37 ans, instructeur-tireur d'élite du bataillon Azov qui a servi sept ans dans l'armée suédois et a une expérience de la guerre au PRoche-Orient. Selon l'"hagiographie" officielle du bataillon Azov, le néonazi et raciste Skilt est un défenseur de la démocratie venu en Ukraine comme touriste, qui s'est épris des idées pro-européennes ukrainiennes à Kiev et, débordant de sentiments, a rejoint le mouvement ultranationaliste Pravy Sektor (Secteur droit). Il est arrivé dans le Donbass directement depuis la place de l'Indépendance (Maïdan Nezalejnosti).

Il a été capturé par les forces d'autodéfense quand ses "confrères" du bataillon ont tout simplement abandonné ce "viking insaisissable" dans un combat en reculant de manière désorganisée et sans prévenir.

Le responsable d'une concession automobile en Italie Francesco Falcone, 54 ans, fait également partie du bataillon Azov. Il s'est avéré que son grand-père faisait partie des 130.000 fascistes italiens envoyés par Mussolini à Stalingrad, pris au piège dans un chaudron et tués lors d'une tentative de percée en hiver 1942. C'est pourquoi le "descendant de légionnaire" Francesco hait les "russophiles", soutient les islamistes et était même prêt à se convertir à l'islam dans sa jeunesse, mais la mémoire de Duce a été plus forte. "J'ai rêvé toute ma vie d'une expérience comme celle-ci. Il n'y a pas de place pour les sentiments. C'est la guerre. Je suis ici pour tuer", a-t-il témoigné devant les journalistes occidentaux.

Il est bien plus intéressant d'apprendre qui a recruté cet Italien préretraité dans le bataillon punitif Azov: d'après les renseignements des forces d'autodéfense populaire, il s'agit du Français Gaston Besson, 47 ans, chef de la dite "légion étrangère" dans le cadre du bataillon.

Ce n'est sûrement pas par romantisme militaire que cet instructeur de la véritable Légion étrangère française, blessé à trois reprises et qui en a vu de toutes les couleurs pendant la guerre en Yougoslavie, est venu en Ukraine. Les forces d'autodéfense estiment que ce "spécialiste", marié à une Croate et qui résidait jusqu'à présent en Croatie, s'occupe du recrutement de combattants étrangers pour participer à la guerre dans le Donbass. En tout cas, Besson est le premier à avoir diffusé sur les réseaux sociaux l'appel à se mobiliser pour la "guerre contre la Russie" adressé à ses anciens compagnons d'armes. Il se plaint sur Facebook d'être le seul Français à combattre aujourd'hui aux côtés de trois Suédois, trois Finlandais, un Canadien et un Italien.

Les combattants des forces d'autodéfense rapportent souvent avoir vu, tué ou capturé des Arabes, des Noirs ou des ressortissants de pays baltes. Un représentant du service de contre-espionnage de la république autoproclamée de Donetsk a notamment déclaré qu'il y avait des Egyptiens, des Soudanais, des Croates et des Albanais parmi les mercenaires étrangers.



Un ex-légionnaire français en charge du recrutement des volontaires étrangers pour le bataillon Azov



Le bataillon Azov, ouvertement néo-nazi, comme le suggère du reste son insigne avec la Wolfsangel, est financé par l’oligarque milliardaire sioniste Igor Kolomoïski, et recrute des mercenaires étrangers d’extrême droite par l’intermédiaire d’un ancien légionnaire français qui combat en Ukraine : Gaston Besson. Son profil Facebook ne laisse du reste place à aucun doute :

On voit bien en premier plan la référence au groupuscule néo-nazi Pravyi Sektor ainsi que l’écusson du bataillon Azov.

On trouve également une photo de contact officiel pour le recrutement qui fait clairement apparaitre Gaston Besson comme la personne référente concernant les volontaires étrangers :



Comment se fait-il que Gaston Besson puisse agir pour le compte d’une organisation armée néo-nazie en toute impunité et se charger du recrutement des volontaires étrangers ? Comment se fait-il qu’il puisse participer en toute impunité à un conflit à l’étranger ?

Je vous invite à signaler la page Facebook de M Gaston Besson à la plateforme du ministère de l’intérieur dédiée aux contenus illicites : internet-signalement.gouv.fr. En l’occurrence il s’agit de recrutement à des fins de terrorisme, d’apologie du nazisme, de financement d’une entreprise terroriste.