Une circulaire ministérielle demande aux préfets et aux procureurs de renforcer la coopération des services de l'État pour recueillir des informations sur d'éventuels candidats au djihad en Syrie et épauler ainsi les services de renseignement, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. Cette circulaire, révélée par RTL et dont l'AFP a obtenu copie, signée de la garde des Sceaux Christiane Taubira et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, s'inscrit dans le plan de lutte contre les filières djihadistes, dont le gouvernement a présenté les grandes lignes le 23 avril dernier.
Datée du 25 juin, cette note demande à tous les procureurs et les préfets de France de créer des réseaux d'information ou bien, s'ils existent déjà, de les "redynamiser" en y associant les "services académiques", mais aussi "Pôle emploi", les "bailleurs sociaux" ou tout autre organisme que les autorités estiment "pertinent" afin de détecter d'éventuels signes de radicalisation.
300 Français en Syrie
Il s'agit ainsi d'aider les services de renseignement en élargissant les organismes susceptibles de pouvoir récolter des informations dans la détection de candidats au djihad en Syrie ou de personnes susceptibles de projeter des attentats en France. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait assuré le 18 mai que près de 300 Français se trouvaient actuellement en Syrie.
Ces réseaux d'information, installés dans chaque département, devront ensuite faire remonter les informations aux services de police spécialisés dans la lutte antiterroriste et notamment la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), précise la circulaire.