Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 22 avril 2014

Washington dévoile des clichés qui lieraient Moscou aux séparatistes ukrainiens


Les deux photos publiées par le département d'Etat montrent le même homme en Géorgie et en Ukraine. DR


Le département d'Etat américain a dévoilé lundi des images fournies par Kiev montrant, selon lui, que des séparatistes armés dans l'est de l'Ukraine sont en fait des militaires ou officiers de renseignement russes. L'un d'entre eux aurait déjà servi en Géorgie en 2008.

Certains de ces clichés ont été fournis par les Ukrainiens, d'autres ont été publiés dans la presse internationale ou récupérés sur Twitter, a affirmé la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki. Sur certains, l'on peut voir «des signes d'une connexion entre la Russie et une partie des militants armés dans l'est de l'Ukraine», selon elle.

Géorgie, Kramatorsk, Slaviansk

Dans une série de photographies fournies par Kiev à Washington (par le biais de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe - OSCE), une image prise en Géorgie en 2008 montre un militaire à la longue barbe rousse portant l'insigne d'une unité des forces spéciales russes.

On voit le même homme, avec une barbe blanchie, sur une autre photographie prise lors de la capture d'un commissariat par des militants séparatistes à Kramatorsk. «La même personne a été aperçue à Slaviansk le 14 avril 2014», indique la légende d'une troisième photographie où l'on voit l'homme en treillis, une cigarette à la bouche.

Mystérieux «hommes verts»

Une troisième de photos fournies par Kiev dévoile des images de famille de membres d'une unité présentée comme un «groupe de sabotage-reconnaissance, dépendant du directorat du renseignement des forces armées russes».

En Crimée comme dans l'est de l'Ukraine, les Etats-Unis ont accusé depuis plusieurs semaines la Russie d'être liée aux mystérieux «hommes verts», surnom donné aux séparatistes armés pour leur treillis sans insigne permettant de les identifier. «Ce n'est qu'une preuve photographique supplémentaire» de ces liens, a soutenu Jennifer Psaki.