Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 23 avril 2014

Ukraine: la Russie n'exclut pas une intervention militaire


Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé mercredi que si ses intérêts étaient attaqués, la Russie répondrait comme en Géorgie en 2008.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le 22 avril 2014. (Vasily Maximov - AFP)


La guerre des mots fait toujours rage entre l'Ukraine et la Russie. Mercredi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé une nouvelle fois l'ingérence américaine qui, selon lui, "dirigeait" les actions de Kiev.

Quelques heures seulement après le départ du vice-président américain Joe Biden, en visite officielle à Kiev, le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov a annoncé la reprise de l'opération "antiterroriste" dans l'Est suspendue avant Pâques.

Une décision venue tout droit de Washington selon Lavrov. Et de prévenir: "Si nos intérêts, nos intérêts légitimes, les intérêts des Russes étaient attaqués directement, comme par exemple ils l'avaient été en Ossétie du Sud (territoire séparatiste en Géorgie, NDLR), je ne vois pas d'autre manière que de répondre, dans le respect du droit international", a expliqué-t-il à la chaîne télévisée RT.

En août 2008, la Russie avait déployé son armée en Ossétie du Sud, officiellement pour protéger la population locale, pro-russes, et procédé à plusieurs bombardements de villes géorgiennes.

600 soldats américains déployés en Europe de l’est


Le Pentagone n’a pas hésité à affirmer hier que ce déploiement militaire américain est en relation directe avec la dégradation de la situation dans l’est de l’Ukraine. Aujourd’hui doivent arriver dans un premier temps 150 militaires du 173rd Infantry Brigade Combat Team, basé en Italie.

450 autres soldats américains de cette même unité doivent être également déployés dans les Pays Baltes. Plusieurs exercices doivent être menés au cours de ces prochaines semaines et prochains mois notamment avec les forces lituaniennes et estoniennes. C’est en Estonie où est d’ailleurs situé le centre de cyberdéfense de l’OTAN. Moins visible mais potentiellement dévastateur, la cybersécurité en jeu sur les réseaux informatiques mobilise d’importants moyens militaires au sein de l’OTAN.

Ces effectifs pourraient s’accroître d’ici la fin de l’année dans la région, d’après le Pentagone. Rappelons que la France doit envoyer quatre Rafale avant la fin du mois en Pologne. En mer noire, l’USS Taylor a été déployé hier.