Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 14 mars 2014

Omar Ould Hamaha a été neutralisé



Selon RFI, Omar Ould Hamaha, dont la tête avait été récemment mise à prix pour 3 millions de dollars par les Etats-Unis, aurait été tué par la frappe aérienne effectuée la semaine passée dans la région des Ifoghas, au Nord Mali,  par les forces françaises de l’opération Serval. La mort de ce haut responsable jihadiste a été confirmée par une source sécuritaire malienne et une autre régionale.

Originaire de la région de Tombouctou, Omar Ould Hamaha, également appelé “barbe rouge” pour son habitude à teindre les poils du menton au henné,  était un vétéran du jihad. Après avoir fait partie d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), il a notamment le bras droit de Mokhtar Belmokhtar et aussile chef militaire et le porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Récemment, il avait créé sa propre katiba, appelé Ansar al-Charia.

Lors de l’occupation du Nord-Mali par les jihadistes, Omar Ould Hamaja, aussi surnomée Hakka pour sa dextérité à manier le fusil AK-47, s’était tristement illustré en faisant appliquer strictement la charia, avec flagellation pour les consommateurs d’alcool, lapidation à mort pour un couple non marié, amputation des voleurs, etc…

“Cela fait plus de vingt ans que je prêche. J’ai visité plus de vingt pays. J’ai passé 40 jours en France, à la fin de l’année 2000, avec un visa Schengen. J’ai prêché à la mosquée de Saint-Denis, à Meaux, à Melun… J’ai voyagé au Pakistan, en Inde, en Tunisie, au Maroc, en Algérie, en Libye, en Ethiopie, au Tchad, au Nigéria, au Ghana, au Togo, au Bénin, en Côté d’Ivoire, au Sénégal, au Niger, au Burkina Faso, en Guinée Conakry, en Gambie, en Mauritanie! Depuis plus de 12 ans, je suis engagé dans le jihad”, avait-il raconté lors d’un entretien téléphonique accordé à l’Express, en octobre 2012.