Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 9 mars 2014

L’incroyable légèreté du chef de poste de la DGSE à Beyrouth


Parfois, il faut se pincer pour vérifier que l’on ne rêve pas quand l’on apprend certaines informations, tant elles semblent incroyables. L’histoire rapportée par Le Monde (édition du 7 mars) en fait partie.

Selon le quotidien, le chef de poste de la Direction générale de sécurité extérieure (DGSE) à Beyrouth, ville considérée comme étant un nid d’espions (et pour cause, le Liban est proche de toutes les crises affectant le Proche Orient), a utilisé pour loger sa belle famille de passage dans le pays du Cèdre un appartement jusqu’alors utilisé par les agents du service en mission clandestine dans la région, au risque de manquer aux règles de sécurité draconiennes.

“La belle-famille a en effet été logée, avec tout le confort nécessaire et aux frais de la République, dans ce lieu occupé, en temps normal, par des espions français agissant sous couverture à l’insu des autorités locales et des services secrets étrangers (…). Dans cet univers occulte, un secret éventé en terre hostile peut mettre une vie en péril”, écrit Le Monde. Circonstance aggravante, pour certains responsables de la DGSE, les beaux-parents de ce chef de poste sont de nationalité turque.

Ce responsable, qui, dans le cadre de ses activités, s’occupe de la logistique liée aux personnels envoyés au Liban en plus de faire du renseignement, a été recruté par la DGSE à la fin des années 1980. Le journal du soir, qui évoque pourtant un “manquement aux obligations liées à la fonction” indique qu’il évité un “vol bleu” en raison de ses solides états de service. La République est bonne fille…