Récemment, RFI a affirmé que des groupes jihadistes tentaient de se réorganiser dans le nord du Mali, en particulier dans l’ancien fief d’Abou Zeid, un responsable d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), tué il y a un an lors des combats menés dans l’Adrar des Ifoghas par les troupes françaises de l’opération Serval et tchadiennes.
Le fait est, une dizaine de jihadistes de la filiale d’al-Qaïda ont été tués, dans la nuit du 4 au 5 mars, lors d’une opération française effectuée dans la vallée de l’Amettetaï. Ces combattants d’AQMI avaient été précédemment repérés en train de manipuler des lance-roquettes par un des deux drones MQ-9 Reaper mis en oeuvre depuis Niamey (Niger) par l’escadron 1/33 Belfort.
Ensuite, une patrouille de Mirage 2000D a décollé de N’Djamena pour rejoindre la zone où avait été repéré le groupe de jihadistes. Des hélicoptères d’attaque Tigre, venus de Tessalit, ont également été impliqués dans cette opération qui s’est terminée avec la neutralisation d’au moins 10 combattants d’AQMI. Aucune force terrestre n’a été engagée.
Selon les confidences faites par une “bonne” source au Figaro, il n’est pas impossible que le groupe jihadite visé soit le même qui a pris pour cible deux hélicoptères Gazelle dans la région de Tessalit. Un chef de bord avait été blessé à une main, d’après un compte-rendu de l’Etat-major des armées.
“Ce sont les drones que l’armée française a désormais sur place qui ont permis d’identifier ces groupes en train de manipuler des roquettes, ce qui a permis une action coordonnée avec de la chasse et des Reaper”, a expliqué, ce 6 mars, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. Ce dernier a également estimé “toujours réel” le risque de “reconstitution” des groupes jihadistes au Nord-Mali.
Cela dit, il est dommagne que les MQ-9 Reaper français ne soient pas armés, à la différence de leurs homologues américains…