Les Forces aériennes suisses gèrent depuis plusieurs années, à Emmen dans le canton de Lucerne, un centre de compétences où les pilotes apprennent à survivre après une éjection.
L'aérodrome d'Emmen dans le canton de Lucerne qui gère le service spécialisé survie.
Image: Forces aériennes suisses
La grappe augmente les chances de survie dans l'eau car elle empêche la déperdition de chaleur. Un exercice «Sea survival Training» dans une piscine couverte.
Image: Fabian Biasio
«Le cochon pendu» en version aquatique, un exercice qui décoiffe.
Image: Fabian Biasio
Exercice de survie à proximité de Payerne. Le canot de sauvetage, ou dingi, ...
Image: Fabian Biasio
... peut également servir d'abri d'urgence. Cet exercice sur le col de la Gemmi se déroule par une température de -25 degrés pendant l'«Alpine Survival Trainings».
Image: Fabian Biasio
Les pilotes apprennent aussi à se défendre face à des attaques de chiens au moyen de journaux ou de tissus. L'armée ne veut pas donner trop de détail, de crainte que des groupes ne les utilisent, comme à Davos lors du WEF par exemple.
Image: Fabian Biasio
Auparavant, les pilotes suisses apprenaient ces techniques dans des entraînements à Hambourg ou encore en Suède, lors d'exercices de l'OTAN. Certains rappellent dans le Tages Anzeiger la réaction des fonctionnaires à Berne lorsqu'ils demandaient des stages de survie dans la jungle en Guyane française.
Seuls les instructeurs vont à l'étranger
Les temps ont bien changé, comme l'explique le lieutenant colonel Flavio Meier*. Les forces aériennes suisses proposent désormais leur propre entraînement. Il n'y a plus que les instructeurs qui se déplacent pour apprendre ce qui se fait à l'étranger avant de l'enseigner à leur retour en Suisse.
Les jeunes pilotes doivent même désormais avoir suivi régulièrement ces stages de survie s'ils veulent parfaire leur formation lors d'entraînements à l'étranger.
Une nuit sur un glacier par -30 degrés
Les pilotes apprennent entre autres à évoluer dans différents environnements comme en montagne ou en forêt et à utiliser au mieux leur kit de survie présent dans leur équipement, pour se fabriquer un hamac par exemple.
Ils doivent également apprendre à se nourrir sur place, et peu importe si ce sont des insectes. Ceux qui ont le meilleur goût, ce sont les fourmis, ajoute le lieutenant colonel qui précise bien que jamais une de ses recrues n'est décédée lors d'un de ces exercices. Cette formation a été instaurée afin de répondre aux souhaits du personnel naviguant à une époque où les FAS perdaient un à deux appareils par année.
Simulation de crash dans l'eau
A Payerne, les jeunes pilotes peuvent se familiariser à la réception en milieu aquatique avec du parachutisme ascensionnel. Ces exercices doivent se rapprocher des conditions que peut rencontrer un pilote qui font tout en uniforme ou combinaison de vol.
Parmi les exercices répétés, les pilotes doivent prendre place dans un cockpit qui est ensuite plongé tête la première dans un bassin. Au pilote ensuite de se détacher et de se dégager avant de rejoindre la surface. Des plongeurs assurent le bon déroulement. C'est le prix à payer s'ils veulent pouvoir un jour prendre les commandes d'un F/A-18 de 120 millions de francs.
* Identité modifiée