Voilà des révélations qui viennent ruiner le scénario de bien des thrillers hollywoodiens : de 1962 à 1977, en pleine guerre froide, le code de lancement des missiles nucléaires américains était tout simplement... 00000000.
En 1963-1964, durant la crise de Chypre, deux nations de l'Otan, la Grèce et la Turquie, tentent de prendre le contrôle des missiles nucléaires prépositionnés de l'Otan. C'est alors qu'est mis en place un dispositif de sécurité, baptisé PAL (Permissive Action Link), censé empêcher les "minutemen", les hommes habilités à déclencher le tir d'un silo de missiles nucléaires, de tirer sans l'accord exprès du président des États-Unis. Mais il semble qu'à l'époque la rapidité de réaction primait sur la sécurité du monde, vu qu'il suffisait en fait de saisir ces huit zéros pour déclencher le feu atomique.
Inscrit sur les consignes en cas d'incendie
Ce n'est qu'en 2004 qu'un article rédigé par un ancien officier de l'Air Force a révélé ce secret qui n'en était pas vraiment un : toujours selon cet ancien officier, le pseudo-code était même inscrit à demi-mot sur les consignes de sécurité en cas d'incendie, qui précisaient qu'il fallait vérifier deux fois que seuls des zéros avaient bien été saisis sur le panneau de commande du bunker des missiles nucléaires !
Quand on sait qu'au moment de la crise de Cuba plus de la moitié des missiles américains basés en Europe n'étaient pas équipés du dispositif de sécurité PAL, on se dit que la survie du monde relève parfois du miracle. Heureusement, en deux décennies, et jusqu'à ce que les codes soient changés en 1977, le ridicule n'aura finalement tué personne au sein de l'armée américaine.