On ne trouvera (presque) personne, dans les armées, pour affirmer que des postes de tir de missiles Milan (standard F1, c'est important) ont été "réquisitionnés" dans différentes unités. Au mieux, sera confirmée l'existence d'une note de service précisant que des postes de tir (une dizaine au moins) devaient être rassemblés et destinés aux troupes françaises en opex.
Que ces armes aient pu prendre une route tortueuse et atterrir en Syrie sera donc aussi catégoriquement qu'officiellement démenti.
Pourtant, les rebelles syriens qui ont capturé des missiles Milan (88, par exemple, en avril, dans une caserne d'Alep) mais pas leurs postes de tirs, auraient bien besoin de ce coup de pouce. Ils disposent certes déjà de quelques postes de tir (des F1 pris sur l'armée du régime et des F2 livrés par le Qatar, que l'on ne peut pas confondre avec le système chinois HJ-8), mais pas en nombre suffisant.
Dommage que l'on ait donc envoyé vers le Mali et l'Afghanistan des matériels anciens destinés à nos troupes dont l'activité opérationnelle nécessite de moins en moins l'usage de telles armes.