En novembre 2011, le ministère russe de la Défense avait annoncé sa décision de cesser ses commandes de fusils d’assaut AK-74 Kalachnikov étant donné que le nombre d’exemplaires en dotation au sein des forces armées était 10 fois supérieur aux besoins.
Seulement, l’usine Izhmash, qui fabrique ces armes ainsi que le fusil de précision Dragunov, connaît des difficultés financières, tout comme d’ailleurs Izhevsk, le concepteur des pistolets Makarov. D’où la décision prise par les autorités russes de faire fusionner ces deux structures et de leur donner le nom de Kalachnikov. Ce qui a été fait en août dernier. Il s’agit ainsi de capitaliser sur cette marque mondialement connue afin de favoriser les exportations.
Pour autant, cela ne suffit pas pour donner de l’activité. En 2011, Izhmash a lancé le développement d’un nouveau fusil d’assaut, basé sur l’AK-47/74, à savoir l’AK-12. Les choses sont allées rapidement puisque cette nouvelle arme a fait l’objet de tests dès la fin de l’année suivante.
Les conclusions de ces essais ont donné lieu à un léger couac de communication. Le responsable des tests, la société d’Etat Tochmash, avait en effet indiqué à l’époque que l’AK-12 présentait une “série de défauts” et de “failles”, sans pour autant dire lesquelles. Ce que le directeur d’Izhmash avait corrigé en affirmant qu’il s’était agi avant tout d’identifier les points faibles de cette nouvelle arme afin de les corriger.
Quoi qu’il en soit, l’AK-12 devrait prochainement entrer en dotation au sein des forces armées russes. Le vice-président de la Commission de l’industrie militaire en Russie, Oleg Botchkarev, en a fait l’annonce à l’antenne de la radio “Echo de Moscou”, le 16 septembre.
“En 2014, l’armée russe recevra de nouveaux fusils d’assaut, pistolets, mitrailleuses et fusils de précision. Il y aura notamment deux versions de l’AK-12, de calibre 5,45 mm et de 7,62 mm, le nom du fusil restera le même”, a-t-il en effet déclaré, sans toutefois donner de précisions sur les volumes qui seront commandés. Cependant, cette nouvelle arme devrait, a priori, être mise en service dans le cadre du programme Ratnik, c’est à dire le “soldat du futur”, l’équivalent russe du FELIN (Fantassin à équipements et liaisons intégrés) français.
L’AK-12 est décrit comme étant plus précis que les anciens modèles produits par Izhmash. Doté d’une crisse télescopique, il est aussi muni d’un rail Picatinny afin de lui fixer des équipements supplémentaires. Plus léger et présentant moins de recul, il dispose de trois modes de tir : coup par coup, rafale de trois, automatique.
Selon son fabricant, l’AK-12 est “adapté aux exigences modernes du combat tout en ayant gardé les qualités uniques de la Kalachnikov qui sont la simplicité, la fiabilité et un coût de production relativement faible.”