Après l'arrestation de six personnes "particulièrement dangereuses" lundi matin, trois islamistes radicaux ont été arrêtés mardi dans le sud de la France.
Trois islamistes radicaux présumés, suivis par les services de renseignements, ont été arrêtés mardi, au lendemain de l'interpellation de six suspects "particulièrement dangereux" dans un coup de filet distinct en région parisienne, a annoncé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Mardi matin, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a arrêté dans le sud de la France "trois individus connus et suivis pour leur appartenance au djihadisme, a annoncé M. Valls en marge d'un déplacement à l'École nationale supérieure des officiers de police à Cannes-Ecluse (Seine-et-Marne).
Selon une source proche du dossier, il s'agit d'un couple et d'un autre homme. Ce dernier pourrait être relâché rapidement. Selon la même source, il s'agirait d'une affaire de financement d'une filière acheminement des militants à l'étranger. Il s'agit d'une affaire distincte du coup de filet antiterroriste réalisé en région parisienne lundi matin, qui a conduit à l'arrestation de six personnes. Celles-ci sont "particulièrement dangereuses et probablement auteures d'un braquage" en Seine-et-Marne, a-t-il précisé. Ces six personnes, interpellées par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, "avaient l'intention de passer à l'acte", a-t-il ajouté.
Le ministre n'a par contre "aucun élément" indiquant une éventuelle préparation d'actes terroristes visant des personnalités en France, qui avait été évoquée de source proche du dossier. Ces six suspects, âgés de 22 à 38 ans, étaient "tous connus des services de police pour des faits de délinquance grave", et ont été placés en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire à Levallois-Perret, avait-on appris de source proche de l'enquête. Ils ont été interpellés dans le cadre du démantèlement d'une cellule islamiste radicale soupçonnée de projeter "des actes terroristes" sur le sol français, avait précisé cette source.
Les membres de la cellule sont notamment soupçonnés d'être impliqués dans le hold-up d'une agence de la Banque postale en avril "et projetaient apparemment de commettre d'autres vols à main armée", avait expliqué une source proche de l'enquête. Les trois arrestations de mardi matin portent à 48 le nombre d'interpellations effectuées par la DCRI depuis le début de l'année, dans le cadre de son activité en matière de lutte antiterroriste, dont 17 ont été écroués, a-t-il ajouté. En 2012, 78 personnes avaient été interpellées dans ce genre d'affaires, dont 21 écrouées.
Un arsenal de guerre découvert dans un véhicule en Seine-et-Marne
Deux personnes ont été interpellées lundi par les gendarmes de Seine-et-Marne qui ont découvert des armes de guerre et plusieurs kilos d'explosifs cachés dans la carrosserie de leur véhicule lors d'un contrôle à un péage de l'autoroute A4, a-t-on appris de sources judiciaires. "À ce stade", les gendarmes ont trouvé "trois kalachnikov, un lance-roquettes, dix grenades à main défensives, vingt-neuf détonateurs, onze pains de plastic de cinq cents grammes et deux pains de plus de un kilo, six chargeurs et cent dix-neuf munitions", a détaillé une source judiciaire.
Deux personnes âgées de 18 et 22 ans ont été interpellées, et l'enquête est menée par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris, selon une autre source judiciaire. Selon une source proche du dossier, les deux suspects sont deux Français de la région parisienne "non connus des services de police".
Les gendarmes procédaient à "une opération de lutte anti-cambriolages", contrôlant des véhicules à la hauteur du péage de Montreuil-aux-Lions lorsqu'un chien spécialisé dans la détection des armes et des billets a marqué l'arrêt au niveau du "pare-choc d'un véhicule", selon la première source judiciaire. Les gendarmes ont "aperçu le canon d'une arme", ce qui a déclenché une fouille plus complète du véhicule.