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mardi 4 juin 2013

El Qaradaoui, l’imam du chaos, vole au secours des terroristes en Syrie


El Qaradaoui réapparaît sur la scène médiatique. Ce retour enregistré hier n'est pas motivé par la dénonciation de l'acte cannibalesque commis par un mercenaire qui a arraché le cœur d'un soldat syrien avant de le manger, ni pour dénoncer les crimes contre l'humanité perpétrés en Syrie et ailleurs, au nom de l'Islam, par des terroristes sans foi ni loi, mais plutôt pour venir au secours des «rebelles» encerclés par l'armée syrienne dans la ville de Qousseir.

El Qaradaoui qui vit au Qatar, a lancé, via la chaîne de télévision BBC, un appel aux sunnites de la région pour «se joindre à la guerre qui se déroule en Syrie».

Ce pseudo mufti qui ne semble pas intéressé par un retour à la paix dans ce pays a, au contraire, demandé à alimenter en effectifs ce conflit armé qui a déjà fait des centaines de milliers de victimes. Il a ajouté sur cette chaîne de télévision que «tous ceux parmi les sunnites qui disposent d'un entraînement militaire doivent se rendre en Syrie pour combattre le régime de Bachar El Assad».

Au cours de son passage à la BBC, El Qaradaoui feint d'ignorer que des sunnites font partie de l'armée syrienne et du peuple syrien victime des terroristes de Djabhat Al Nosra (Front Al Nosra) qui, rappelle-t-on, a déclaré son allégeance à Al Qaïda. Par cette déclaration, ce «mufti» aggrave la guerre se déroulant, actuellement, entre sunnites et chiites en Irak, notamment.

El Qaradaoui devient subitement «mufti en politique» en déclarant sur la chaîne de télévision BBC : «L'Iran arme le régime de Bachar El Assad, pourquoi nous ne faisons pas autant ?», demandant, par là, à ce que davantage d'armes soient livrées à ce qui est appelé «l'opposition syrienne».

Il ne prononce mot sur la volonté exprimée par l'Union européenne d'armer les rebelles, ni sur les livraisons d'armes faites à ces derniers par le Qatar, pays où il réside actuellement, et l'Arabie saoudite. El Qaradaoui ne dit également aucun mot sur le gaz sarin, arme chimique découverte par les services de sécurité turcs chez 12 éléments du Front Al Nosra, organisation terroriste qui sévit en Syrie. Pourtant, des victimes de telles armes ont été enregistrées dans ce pays au cours de la guerre qui y sévit depuis plus de deux ans.

A noter qu’El Qaradaoui a lancé cet appel au moment où des mercenaires sont actuellement, et ce, depuis quelques jours, encerclés par l'armée syrienne dans la ville frontalière El Qousseir.

Les mercenaires retranchés dans cette ville ont, rappelle-t-on, lancé des appels au secours pour qu'ils soient «sortis» vivants de cet étau. La pression exercée par certains pays sur la Syrie augmente au fur et à mesure que l'armée syrienne avance vers les quartiers d'El Qousseir où ces mercenaires sont retranchés. L'armée syrienne avait annoncé que «13 terroristes tentant d'accéder à El Qousseir ont été abattus», tandis que ce qui est appelé «armée syrienne libre» avait annoncé que «des centaines d'éléments ont pu accéder à El Qousseir».

Ce qui semble invraisemblable au vu de l'étau imposé à cette ville. Des informations font état de l'assassinat de nombreux habitants qui voulaient quitter la ville se trouvant actuellement sous l'emprise terroriste de mercenaires. L'éventualité que ces habitants eurent été tués par les mercenaires n'est pas écartée. Mais El Qaradaoui ne dit pas un mot sur les exécutions sommaires effectuées par les mercenaires et terroristes du Front Al Nosra, comme il ne dit pas que l'Islam interdit les actes cannibalesques comme celui commis par le mercenaire qui a arraché et mangé le cœur d'un soldat syrien.

Le même El Qaradaoui, rappelle-t-on, avait indirectement «autorisé» l'assassinat de Mohamed Saïd Ramadhane El Bouti, vrai mufti et savant religieux syrien, et lancé un appel au meurtre en direct sur la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera contre Kadhafi et contre le président syrien Bachar El Assad. Aujourd'hui, il tente, par cet appel, de venir en aide aux mercenaires encerclés à El Qousseir.      

M. A.