Interpellé dans la semaine à Toulouse, un homme soupçonné de complicité dans l'affaire Merah est questionné samedi par un juge antiterroriste.
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Se dirige-t-on vers une nouvelle mise en examen dans l'affaire Merah. Ce samedi, un homme de 30 ans devait être présenté en début d'après-midi à un juge antiterroriste. Il est soupçonné d'avoir fourni des armes à Mohamed Merah, qui avait assassiné sept personnes en mars 2012 à Toulouse et à Montauban. Selon une source policière, ce délinquant toulousain est soupçonné d'avoir fourni au tueur au scooter "au moins deux armes, dont le pistolet mitrailleur Uzi", l'une des armes utilisées à l'école juive de Toulouse. Il aurait également fourni le gilet pare-balle que Merah portait lors du siège de son appartement et qui a été retrouvé sur lui après sa mort à l'issue de l'assaut du Raid le 22 mars.
Selon cette source policière, la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, en charge de l'enquête, "continue à explorer la piste d'autres fournisseurs possibles d'armes et de matériel", ainsi que celle de "personnes susceptibles d'avoir apporté un soutien logistique et financier à Merah pour ses déplacements à l'étranger". "C'est une étape importante dans l'enquête" sur les complicités dont aurait bénéficié Mohamed Merah, se félicite cette source.
Auditionné par le juge antiterroriste
Le parquet compte requérir le placement en détention provisoire de ce trentenaire connu pour de multiples faits de droit commun. Après son audition par le juge Christophe Teissier qui devait débuter à 14 heures et sa probable mise en examen, l'homme devrait être présenté dans la journée au juge des libertés et de la détention (JLD). Connaissance des frères Merah, rencontrés dans leur quartier toulousain des Izards, il avait été interpellé mardi après-midi à Toulouse, avant d'être transféré vendredi soir à Paris.
Merah a froidement abattu au nom du djihad trois parachutistes, trois enfants et un enseignant juifs entre le 11 et le 19 mars 2012 à Toulouse et à Montauban. Il avait été tué le 22 mars dans l'assaut donné par le Raid à l'appartement où il s'était retranché. Dans cette enquête, Abdelkader Merah, le frère aîné du tueur au scooter, a été mis en examen et est écroué depuis mars 2012. Un autre homme, Mohamed Mounir Meskine, a été également mis en examen et écroué le 18 mai, soupçonné d'avoir participé au vol du scooter utilisé par le tueur.