Le développement du démonstrateur de drone de combat X-47B, conçu par le constructeur américain Northrop Grumman, a franchi une nouvelle étape, le 4 mai dernier, en réussissant son premier essai d’appontage sur la piste de la base de Patuxent River (Maryland).
Concrètement, l’appareil a été en mesure d’accrocher un cable avec sa crosse d’appontage et de s’immobiliser, comme il aurait pu le faire à bord d’un porte-avions.
“Cet essai réussi met le programme en approche finale pour un rendez-vous avec l’histoire de l’aviation navale”, a commenté le capitaine Jaime Engdahl, le directeur des projets de drones de combat au sein de l’US Navy. “Il prouve que les systèmes sans pilotes peuvent être intégrés dans les opérations des porte-avions.
Pour Carl Johnson, responsable du programme UCAS chez Northrop-Grumman, le X-47B a réagi exactement comme l’avaient prédit “la modélisation, la simulation et les tests de substitution réalisés au début du projet.” Le X-47B “décolle, vole et atterrit à quelques mètres de sa trajectoire prévue.”
Ce drone de combat a effectué son premier vol en février 2011. Depuis, il a réalisé des essais de catapultage sur la piste de Patuxent River, en novembre dernier, avant d’être embarqué à bord de l’USS Harry S Truman afin de le faire évoluer dans l’environnement d’un porte-avions (manoeuvres sur le pont, passage par les ascenseurs des hangars, mise en place sur les catapultes, etc…).
D’une envergure de 18,9 mètres pour 11,6 mètres de long, le X-47B affiche une masse maximale de 20 tonnes. Propulsé par un moteur Pratt&Whitney, il peut voler à une altitude de 40.000 pieds, avec une vitesse de croisière de Mach 0,45. Il est également en mesure d’emporter deux bombes de 900 kg, logées dans sa soute interne. Son rayon d’action est supérieur à 2.000 nautiques.
Après avoir effectué avec succès des essais de catapultage et d’appontage sur le terre ferme, le X-47B en fera prochainement de même, mais cette fois à bord d’un porte-avions.