Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 16 mai 2013

Révélations autour de l’assassinat des moines de Tibhirine le satisfecit des autorités algérienne





Les récentes révélations faites par l’hebdomadaire français Marianne au sujet des véritables assassins des moines de Tibhirine ont été saluées par le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezzag-Bara. Il a estimé qu’elles mettaient fin à « des manipulations infâmes ont été faites à l’égard d’institutions algériennes, notamment ses forces de sécurité. »

La publication des aveux de membres du GIA par l’hebdomadaire français Marianne, concernant leur implication directe dans l’assassinat le 21 mai 1996, des sept moines français de Tibhirine, est un tournant pour l’histoire de l’Algérie et de la France. Longtemps le mystère a entouré cette affaire, dans laquelle tantôt on a accusé les terroristes membres de ce groupe armé, tantôt l’armée algérienne. Marianne a apporté pour la première fois la preuve ultime que les auteurs de ce crime étaient bel et bien des islamistes du GIA, dans « La vérité sur l’assassinat des moines de Tibhirine ».

Marianne n’a diffusé que quelques extraits de ces témoignages, la totalité de l’enquête menée par Séverine Labat et Malik Aït Aoudia sera diffusée le 23 mai sur France 3. L’hebdomadaire français a rappelé avec cette publication que les terroristes du GIA avaient pourtant revendiqué le crime dans le communiqué 44 de leur bulletin « Al Ansar », mais que « néanmoins, pour dédouaner l’islamisme de sa barbarie, certains ont imputé l’assassinat à une bavure de l’armée algérienne ou à une machination des services secrets ».

L’Algérie a applaudi cette démarche, qu’elle estimait nécessaire pour avancer dans l’histoire du pays. « La vérité finit toujours par triompher. A propos de ce dramatique acte terroriste, des choses ont été dites et des manipulations infâmes ont été faites à l’égard d’institutions algériennes, notamment ses forces de sécurité », a déclaré Kamel Rezzag-Bara, invité de la Chaîne III de la Radio nationale. Et d’ajouter que « ceci ne fait que rétablir la vérité. »