Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 29 mai 2013

Militaire agressé à la Défense : le suspect était un partisan d'un "islam radical"


L'homme de 22 ans interpellé à La Verrière (Yvelines) dans l'enquête sur l'agression au cutter d'un militaire n'était pas connu comme un "tenant du djihad".

Un jeune homme a été arrêté mercredi dans les Yvelines dans l'enquête sur l'agression à l'arme blanche d'un militaire à La Défense samedi, a annoncé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Selon les premiers éléments de l'enquête, cet homme de 22 ans est partisan d'un "islam traditionaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans", ont dit des sources proches de l'enquête. Toutefois, il n'est pas connu comme un "tenant du djihad", a-t-on tempéré incitant à la prudence, l'enquête n'en étant qu'à son commencement. "L'enquête devra déterminer à quel moment il a basculé dans un projet djihadiste", a ajouté une de ces sources.

L'homme a été repéré par les caméras de surveillance de la RATP et tracé via son pass Navigo (titre de transport nominatif, ndlr), a déclaré Manuel Valls sur i>Télé mercredi matin. Il était jusqu'alors connu des services de police pour des faits de petite et moyenne délinquance, notamment des vols, a-t-on précisé de source policière.

Enquête 

L'agression du militaire, qui participait au déploiement antiterroriste dans le cadre du plan Vigipirate, avait été filmée par la vidéosurveillance et la police disposait d'images nettes. Elle disposait également d'un sac abandonné par l'agresseur, contenant un couteau et une bouteille de boisson, ce qui a permis d'identifier l'homme, notamment grâce à ses traces ADN, a précisé une source policière. À la suite de ces avancées, la police judiciaire parisienne a déployé un très important dispositif de surveillance, notamment autour de Trappes dans les Yvelines, pour prévenir toute récidive.

 Le ministre de l'Intérieur a exprimé "sa gratitude aux policiers de la brigade criminelle. "L'enquête menée sous l'autorité du parquet antiterroriste devra déterminer quels ont été le parcours, l'environnement et les motivations de ce jeune homme", souligne le communiqué du ministre. Le procureur de Paris François Molins doit donner une conférence de presse à 11 h 30 au palais de justice. L'agression du militaire est survenue trois jours après le meurtre à Londres d'un soldat britannique par deux islamistes radicaux. Cédric Cordiez, 23 ans, soldat de première classe du 4e régiment de chasseurs de Gap, a pu quitter lundi l'hôpital Percy de Clamart, où il avait été admis.