Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 17 mars 2013

Un drone Predator pris en chasse par un avion iranien


Il y a quatre mois, deux avions iraniens de type SU-25 “Frogfoot” avaient tiré sur un drone américain de type Predator sans pour autant réussir à l’abattre. L’appareil piloté à distance se trouvait alors à 16 miles nautiques des côtes iraniennes.

Un incident de même nature a bien failli se reproduire si l’on en croit George Little, le porte-parole du Pentagone. Ainsi, le 12 mars, un drone Predator a été pris en chasse par un avion F-4 Phantom iranien alors qu’il effectuait une mission de surveillance “au-dessus des eaux internationales du Golfe”.

Seulement, cette fois, l’avion iranien n’a pas été en mesure de tirer un seul obus car deux chasseurs américains se sont interposés. D’après le Pentagone, le F-4 Phantom, qui ne s’est pas approché à moins de 16 miles du Predator, a alors rompu le contact.

Le type des avions américains ayant escorté le drone n’a pas été précisé. Il se pourrait que ce soit des F-18 du porte-avions Stennis, actuellement déployé dans la région. A moins qu’ils aient décollé d’une des bases aériennes dont dispose l’US Air Force dans la région, notamment aux Emirats arabes unis.

“A la suite de l’incident de novembre dernier, quand un chasseur iranien avait tiré sur un Predator non armé, les Etats-Unis avaient fait savoir aux Iraniens qu’ils continueraient à conduire des vols de surveillance au-dessus des eaux internationales selon une pratique établie de longue date et en raison de leur engagement pour la sécurité dans la région”, a expliqué George Little. “Nous leur avons aussi indiqué que nous nous réservons le droit de protéger nos biens militaires ainsi que nos hommes”, a-t-il aussi assuré.

Quant au F-4 Phantom iranien, il fait partie de ce qui reste des lots qui avaient été commandés avant la révolution islamique. Il est difficile de savoir combien, sur les 200 et quelques qui furent livrés, sont encore en état de vol. Une fourchette de 40 à 70 appareils est généralement avancée.