Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 2 février 2013

Drones terroristes, la grande hantise de la DCRI



EXCLUSIF: 

L’anti-terrorisme français pourrait être dépassé par des attaques terroristes de drones armés.

Presque 17 millions de vues sur YouTube, la vidéo « Prototype Quadrotor with Machine Gun » fait un carton. On y voit un quadricopter équipé d’une arme automatique détruire en quelques secondes un groupe de mannequins en plastique servant de cibles… Puis l’opérateur, fonce sur un décor simulant une réunion pour vider son chargeur sur les 4 mannequins les réduisant en miettes.

Impressionnante vidéo d’un jeune amateur russe de jeux de guerre, de modélisme et de drones, à l’image de ceux de Call Of Duty, le jeu vidéo. Sauf que cette vidéo est un montage d’effets spéciaux extrêmement réalistes. Nous avons du l’observer image par image pour découvrir la supercherie il y a quelques mois.

Mais cette vidéo interpelle, surtout qu’elle est tombée quelques heures après sa publication dans les filets cybernétiques de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

« Au début, nous avons eu très peur, puis nous avons vite découvert qu’il s’agissait d’une supercherie, un ‘fake’, mais la menace existe clairement et nous y travaillons » explique un limier de la DCRI.

La menace des drones terroristes est donc d’actualité, et ce, depuis quelques années seulement, car selon une source indépendante de la DCRI (un conseiller extérieur), cette menace est prise très au sérieux: « avec 1500€, un peu d’ingénierie et une arme, vous pouvez fabriquer votre propre drone tueur, soit un quadricopter très stable, soit un planeur. » Ces derniers étant électriques, leur approche est silencieuse et surtout indétectable !

Aucune signature radar

Dans l’état actuel des choses, au dessus d’une ville, même en rase campagne, ces drones ont une signature équivalente à un pigeon, voire nulle, selon les dires d’un technicien communication, navigation et surveillance (CNS): « il faudrait veiller aux transmissions, c’est la seule contre-mesure, au pire les télécommandes de type Aurora 9 émettent sur la bande des 2,4GHz, on peut donc surveiller et brouiller le signal, ça on sait faire » explique cet expert de l’Armée de l’air.

Au SPHP, le service de protection des hautes personnalités, peu de monde a entendu parler de ces drones terroristes, mais dans les hautes sphères le message est passé et les contre-mesures existent déjà, ne serait-ce que pour brouiller les signaux d’une bombe télécommandée même par le réseau GSM/3G. Mais là, le silence est d’or et rien ne filtre sur ces fameuses contre-mesures.

Pourtant, il est quasiment impossible de brouiller ad vitam aeternam la majorité du spectre radio, et des modules « maison » émetteurs-récepteurs peuvent être crées par des ingénieurs acquis à une cause terroriste. « On ne peut pas dire que ça n’existe pas, que ça n’arrivera pas, mon métier c’est justement de prévoir ce genre d’attaque sur des hautes personnalités, pas sur tout le monde et sur tout le territoire. » Et cet expert de rajouter qu’un objet volant de ce type – ou plusieurs – peut décoller et foncer en moins de 2 minutes sur une foule sans pouvoir être stoppé « c’est très rapide, la charge utile emportée peut être de 2 ou 3 kg, j’ai vu des petits drones larguer des fausses grenades ou de faux explosifs. »

A la DCRI il y a pourtant une contre-mesure capable d’enrayer ce phénomène, elle consiste dans une première phase à surveiller un certain type de matériel obligatoire pour faire décoller ces engins de mort. Mais nous n’en saurons pas plus, secret défense oblige.

Voir la vidéo du (faux) drone tueur