Les insurgés syriens ont porté un nouveau coup dur au système de répression de Bachar Al Assad en Syrie. Ce matin, une voiture piégée a soufflé le siège des moukhabarats, le service de contre-espionnage syrien, dans le quartier d’al-Jamiya al-Gharbi à Palmyre. Quasi-simultanément, un second kamikaze s’est précipité avec sa voiture bourrée d’explosifs sur le bâtiment des renseignement généraux à deux kilomètres de celui des moukhabarats.
Au total, 12 agents du service de renseignement syrien ont été tués dans l’attentat. Au moins 20 autres ont été blessés dans les deux explosions. Quelques minutes après l’explosion, des insurgés de l’Armée Syrienne Libre (ASL) ont engagé une fusillade aux abords des deux sites visés entraînant un important déploiement des forces fidèles à Assad. Plusieurs blessés et morts seraient à déplorer sans qu’aucun bilan officiel ne soit jusqu’à présent disponible.
Au-delà des combats quotidiens dans les provinces syriennes, Damas n’est plus épargné par les tentatives d’intrusion des insurgés. De violents échanges de tirs ont lieu depuis plusieurs jours dans la banlieue de Jobar. Tirs d’obus et de blindés se succèdent au milieu de la population civile. Même si l’avancée de l’ASL est lente et souvent freinée voire repoussée, ces attentats prouvent une fois encore les capacités de manipulation d’explosifs dont font preuve les insurgés. Pour ce faire, certains suivent des formations précises et approfondies en dehors de Syrie de la part des services de renseignement occidentaux.