EHC en Centrafrique, ce n'est pas un secret, surtout quand on connaît le parcours de son président, le général Jean-Pierre Perez. Mais de là à dire que la petite société joue un rôle occulte et détient les clés d'on ne sait quel manoeuvre politico-militaire...!
Jean-Pierre Perez: président d'EHC depuis juillet dernier, le général Perez est un ancien commandant des EFAO que les Affaires étrangères françaises ont recruté pour qu'il serve de conseiller militaire au président Bozizé. Résultat: un séjour de près de 4 ans à Bangui où JPP a tenté de remettre un peu d'ordre au sein des FACA.
Après un passage chez Secopex, le voilà chez EHC où il manie le carnet d'adresses pour décrocher quelques affaires. Mais la concurrence est rude en Afrique et l'argent rare: Bangui reste le tremplin qui devrait propulser EHC vers d'autres pays d'Afrique où la société a proposé, aux gouvernements en place, ses services de conseil, encadrement, formation...
EHC: à Bangui, la société déploie actuellement un binome de conseillers. A droite Francis Fauchart ; à gauche un ancien officier de la Légion; à Paris (et pas à Bangui, en tout cas pas depuis quelques temps et pas avant quelques semaines), le général Perez.
Le duo de Bangui tente de former des cadres, ceux dont les mutineries de 1996 et 1997 (et peut-être la paranoïa du régime) ont provoqué l'extinction et dont aurait bien besoin les forces armées de RCA pour barrer la route aux insurgés. Des insurgés dont beaucoup seraient des mercenaires/pillards soudanais recrutés pour susciter le chaos et faire tomber le régime de l'intérieur.