Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 21 octobre 2012

Les conclusions balistiques sur la tuerie de Chevaline indiquent que le cycliste français a été touché par des tirs avant la famille al-Hilli


Le cycliste français Sylvain Mollier, l'une des victimes du quadruple meurtre de Chevaline en Haute-Savoie, a été touché en premier par les tirs qui ont ensuite visé Saad al-Hilli et sa famille, selon les conclusions balistiques de la gendarmerie citées aujourd'hui par «Le Parisien».

Le 5 septembre, Saad al-Hilli, 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère Suhaila al-Allaf, 74 ans, de nationalité suédoise, ont été tués par balles à Chevaline, près d'Annecy, où ils passaient des vacances, de même qu'un cycliste français, Sylvain Mollier, apparemment victime collatérale. Les deux fillettes de ce couple britannique d'origine irakienne avaient survécu à la fusillade, mais l'aînée a été grièvement blessée.

D'après leparisien.fr, le cycliste a été touché par une première salve de tirs et le tueur, qui a agi seul selon les enquêteurs, a ensuite pris pour cible Saad al-Hilli qui se trouvait à l'extérieur de la voiture avec sa fille aînée. «L'examen des semelles des victimes a, en effet, permis de confirmer que Saad (al-Hilli) se trouvait bien dehors», écrit le quotidien sur son site internet. Toujours selon l'expertise, l'ingénieur britannique aurait ensuite regagné son véhicule pour tenter de fuir mais, en reculant, la voiture «a buté contre un talus et l'essieu arrière du break s'est embourbé».

Pas un tueur professionnel

D'après leparisien.fr, le tueur a abattu le père de famille qui se trouvait au volant, son épouse et sa belle-mère, assises à l'arrière. Mais «les gendarmes ne savent pas dans quel ordre la famille a été exécutée».

«L'assassin serait ensuite retourné achever le cycliste en train d'agoniser car les angles de tir sont différents selon les salves» et le corps de Sylvain Mollier a «sans doute été déplacé sur la scène de crime car il a été retrouvé allongé les bras le long du corps juste à côté de la voiture de la famille britannique», précise le site internet du Parisien.

Le tireur s'est montré très mobile avec un «comportement désordonné, allant d'une victime à l'autre et revenant sur l'une ou l'autre tour à tour pour les achever», une attitude «non cohérente avec le profil d'un tueur professionnel», selon les enquêteurs cités par leparisien.fr.