Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 24 octobre 2012

EURONAVAL : Les drones marins, avenir de la lutte contre les mines navales


La Direction générale de l'armement (DGA) explore les possibilités offertes par les drones de surface et sous-marins pour lutter contre la menace des mines navales. Le concept innovant de "drone porte-drone", étudié dans le cadre du projet d'études amont Espadon (Evaluation incrémentale de solutions potentielles d'automatisation de déminage pour les opérations navales) ouvre des perspectives particulièrement prometteuses. Des expérimentations à la mer sont menées depuis 2011, au profit de la DGA et de la marine nationale, au large de Brest.






Espadon prépare le programme de Système de lutte anti-mines futur (SLAMF) destiné à remplacer, à l'horizon 2020, les moyens actuels de guerre des mines. En effet les mines sont présentes dans tous les conflits maritimes, comme récemment en Libye, afin d'entraver l'action militaire, le trafic commercial ou les acheminements humanitaires. Elles se caractérisent à la fois par un emploi très simple et une gamme très large, allant des engins les plus rudimentaires aux très sophistiqués, pouvant être mouillés par des moyens non spécialisés jusqu'à une profondeur de l'ordre de 300 mètres.

Espadon a pour objectif d'évaluer un système chargé de traiter de vastes zones maritimes et littorales, en toute discrétion et sans exposer la vie des opérateurs. Le système est composé entre autres des démonstrateurs suivants : un drone de surface, baptisé Sterenn Du (Étoile noire en breton), qui joue le rôle de drone porte-drones, et deux types de drones sous-marins, embarqués à son bord, permettant de détecter et d'identifier les mines.

Espadon a été notifié en juillet 2009 au groupement industriel composé des sociétés DCNS, Thales Underwater Systems et ECA. Le Sterenn Du a été mis à l'eau en décembre 2010. La capacité de mettre à l'eau et de récupérer des drones sous-marins a été testée en 2011. L'automatisation complète ou la téléopération depuis la terre ont également été démontrées. Au second semestre 2012, le programme consiste à tester un nouveau type de drone sous-marin capable d'identifier les menaces. Enfin en 2013-2014, un second type de drone, capable de détecter et de classifier de manière autonome les mines, fera l'objet d'essais au large de la Bretagne.