jeudi 18 octobre 2012
Aucun retrait d'argent n'a été effectué sur le compte suisse du père de Saad al-Hilli dans les jours précédents le quadruple meurtre de Chevaline
«Le compte n'a pas bougé depuis fort longtemps», a indiqué jeudi à l'AFP le procureur d'Annecy Eric Maillaud. «Il n'y a que des mouvements anciens qui seraient plutôt du fait du père», mort en 2011 près de Malaga, en Andalousie (Espagne), a-t-il ajouté.
Ce compte en Suisse avait été ouvert par le père de Saad al-Hilli «il y a presque dix ans» et est créditeur d'«environ 780'000 livres sterling», soit 960'000 euros, selon la même source.
Saad al-Hilli veillait à ce que son frère Zaïd, avec qui il était en conflit sur l'héritage de leur père, ne retire pas d'argent de ce compte.
Les enquêteurs cherchaient à savoir si des mouvements avaient eu lieu sur ce compte dans les jours précédant le drame, ou si Saad al-Hilli s'était rendu à Genève pendant ses vacances en Haute-Savoie.
Le procureur genevois Dario Zanni, qui enquête sur l'affaire à la suite d'une commission rogatoire internationale, avait rencontré à cette fin les deux juges d'instruction en charge de l'enquête, vendredi dernier à Annecy.
Véhicules recherchés
«Il n'y a eu aucun mouvement pendant la période de présence en Haute-Savoie de la famille al-Hilli», a insisté M. Maillaud.
Le procureur a par ailleurs indiqué que les enquêteurs cherchaient «plusieurs véhicules» qui ont été vus dans les environs de la scène de crime le jour du drame.
«Plus de 700 personnes ont été entendues. Des gens ont vu des véhicules qu'on essaie de retrouver. Mais ce sont plutôt des témoins que l'on recherche à travers ces véhicules», a précisé le procureur.
Le 5 septembre, Saad al-Hilli, Britannique de 50 ans, sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère Suhaila al-Allaf, 74 ans, de nationalité suédoise, avaient été retrouvés tués par balles dans leur voiture à Chevaline, près d'Annecy, où ils passaient des vacances. Un cycliste français, Sylvain Mollier, apparemment victime collatérale, avait été aussi abattu.
Les deux fillettes de ce couple britannique d'origine irakienne avaient survécu à la fusillade, mais l'aînée a été grièvement blessée.