Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 29 mars 2012

Le DFAE confirme l'implication de l'ancienne femme de Nicolas Sarkozy dans la libération de l'otage suisse Max Göldi retenu par les autorités libyennes durant deux ans

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C'est le nouveau mari de Cécilia, l'homme d'affaire Richard Attias, qui l'a annoncé jeudi matin sur les ondes de France Inter.

L'ingénieur suisse d'ABB Max Göldi retenu en otage en Libye durant près de deux ans sous le régime Kadhafi doit en partie sa libération à l’intervention de Cécilia, l'ex-femme du président de la République française Nicolas Sarkozy. «Je suis allé avec Cécilia en Libye, mais pas pour [l’affaire] des infirmières bulgares mais en qualité d'époux», a expliqué Richard Attias, au micro de France Inter jeudi matin.

Avant de poursuivre: «Les autorités suisses lui ont demandé d’aller négocier la libération d’un ingénieur suisse qui travaillait pour ABB. Nous avons quitté Paris depuis le Bourget dans un avion mis à disposition par la société et j’ai assisté moi-même pendant 24 heures à des négociations acharnées entre Cécilia et les autorités libyennes. Elles ont débouché 5 jours plus tard sur la libération de l’otage, et ça, on n’en n’a pas parlé.»

Pas de commentaire

Jointe par téléphone, l’ex cheffe de la diplomatie suisse, Micheline Calmy-Rey, «ne commente pas cette information» et nous renvoie au Département fédéral des affaires étrangères. Son ancien département avait déjà éludé la question le 23 mai 2010, lorsque la TSR révélait l’intervention de Cécilia auprès des autorités libyennes pour libérer l’ingénieur suisse.

Contacté par «20 minutes», le DFAE confirme aujourd'hui l'implication de l'ancienne première dame de France.

«Cécilia Attias, comme d'autres, a effectivement joué un rôle positif. L'issue heureuse de cette crise est également imputable à l'engagement de l'Allemagne et de l'Espagne, qui présidait l'UE».

En juillet 2008, le régime de Mouhammar Kadhafi avait avancé un prétexte pour retenir Rachid Hamdani et Max Göldi en Libye. Leur captivité était en réalité une mesure de rétorsion suite à l'arrestation d'Hannibal Kadhafi à Genève. Ils avaient été libérés respectivement en février et en juin 2010.

ADI